Donald Trump – en plein 14 juillet – chez Emmanuel Macron ! La rencontre des présidents français et américain – pour la Suisse de Doris Leuthard aussi – est piquante. Car elle réunit deux figures opposées. Trump isolationniste et droitier. Macron internationnaliste et centriste. En même temps, l’invitation célèbre les 100 ans de l’entrée des Etats-Unis dans la 1ère Guerre mondiale au côté de la France et de ses Alliés, l’une des plus longues relations pacifiques de l’histoire moderne. Aucune tension, même sous Charles de Gaulle, n’en troublera durablement la sérénité. Exploit.
Eh bien, la Suisse de Doris Leuthard y retrouve sa manière non belliqueuse d’aborder les controverses internationales. Car, entre Trump et d’autres grands acteurs de la planète (dont Macron), c’est ce qui menace. Climat. Commerce. Voire lien militaire. Pourtant, des percées sont possibles. Contre le terrorisme. Pour des collaborations cybernétiques. Le pire est rarement sûr.
Mieux ! Tant la France de Macron que l’Amérique de Trump comptent parmi les puissances les plus liées, par l’Histoire, à la Suisse de Leuthard. Mais les contacts sont laborieux. Une réception de la présidente Leuthard par le président Macron à Paris est reportée du 3 au 18 juillet. Macron, il est vrai, visite dans l’intervalle le CIO à Lausanne pour défendre la candidature de Paris aux Jeux Olympiques. Quant au ministre suisse de l’Economie Johann Schneider-Ammann, il est attendu les 17 et 18 juillet par Ivanka Trump, fille du président, pour parler formation professionnelle. Mais quoi ! Pour atteindre le père et président, c’est peut-être le bon filon.