Comblé, le « Fossé de Rösti » ? En forme, la Suisse des 4 langues ? Voyez, ce 20 septembre, la succession du Neuchâtelois Didier Burkhalter au Conseil fédéral. L’équilibre des langues écrase tout. Les libéraux-radicaux PLR de Petra Gössi, titulaires du siège, veulent un « Latin ». Beaucoup exigent un 8e Italophone. Ignazio Cassis (actuel favori), Laura Sadis et Christian Vitta – voire le banquier Sergio Ermotti – sont évoqués. Côté francophone, on lance des Vaudois (Jacqueline de Quattro et Olivier Français, les plus loquaces, Isabelle Moret), des Genevois (Pierre Maudet, Christian Lüscher, Benoît Genecand), un Fribourgeois (Jacques Bourgeois). Rappel ! Le Collège sortant affiche 3 Romands et 4 Alémaniques. Une curiosité.
Réglée, l’étude des langues nationales à l’école primaire ? Le Concordat HarmoS, dès 2007, fixe le but. En Suisse orientale et centrale, on résiste. Certains veulent repousser les autres langues nationales – français compris – au secondaire (au profit de l’anglais). Mais Thurgovie, à son tour, y renonce. Les menaces fédérales d’Alain Berset, la fermeté de la ministre thurgovienne Monika Knill, des votes précédents à Saint-Gall, Zurich et ailleurs y poussent. Ouf ?
Souffrante, l’égalité des droits femmes-hommes ? Au Conseil fédéral, 2 femmes (Doris Leuthard, Simonetta Sommaruga) gouvernent avec 5 hommes. Pour la succession Burkhalter, le favori Ignazio Cassis cimenterait le statu quo. Laura Sadis, Jacqueline de Quattro et Isabelle Moret peuvent-elles l’inquiéter ? Une candidature de la présidente PLR Petra Gössi – lancée par l’UDC Ulrich Giezendanner – ferait-elle mieux ? Haletant.