1er août 2017 ! L’UDC de Christoph Blocher – 29,4% des voix en 2015 – donne-t-elle le ton ? Des signaux variés crépitent. Au plan suisse, l’UDC perd plusieurs votes sur ses thèmes favoris (étrangers criminels bis, asile, naturalisation) et d’autres sujets (sortie de l’énergie nucléaire). Dans les cantons, ses scores sont inégaux. Cela vaut pour des Gouvernements (échecs sur Fribourg, Valais, Neuchâtel, Vaud), parfois pour des Parlements (pertes sur Soleure, Neuchâtel, Vaud). Depuis 2015, les libéraux-radicaux PLR de Petra Gössi et les Verts historiques de Regula Rytz font mieux. Alors ?
La faible aptitude de l’UDC blochérienne à former des fronts durables avec d’autres frappe. Pourtant, tant le PLR de Petra Gössi que le PDC de Gerhard Pfister cherchent le contact. En même temps, cette UDC martèle ses différences. Voyez le président Albert Rösti. Ses appels de l’été mettent moins l’accent sur la réforme des retraites du 24 septembre que sur l’Europe, la libre-circulation des personnes ou les « juges étrangers » (conférence de presse, « Weltwoche », 27 juillet). Rösti creuse les fossés.
Attention ! L’UDC 2017 garde la tête. Le classement 2015 est peu bousculé (socialistes 18,8%, PLR 16,4%, PDC 11,6%, Verts historiques 7,1%, Verts libéraux 4,6%, PBD 4,1%). Son influence sur ses thèmes favoris reste forte (Europe, immigration, etc). Ses succès précédents pèsent lourd (minarets 2009, étrangers criminels 2010, immigration de masse 2014). Si le blocage avec l’Union européenne dure, c’est en partie à l’UDC qu’on le doit. Les votes sur d’autres initiatives UDC – juges étrangers, libre-circulation – en diront plus. Gare !