Garantie, l’élection d’Ignazio Cassis au Conseil fédéral ? Ce 20 septembre, le Parlement tranche. Dans le peuple, ce Tessinois libéral-radical aurait la cote. Un sondage le place devant le Genevois Pierre Maudet et la Vaudoise Isabelle Moret (41% contre 24% et 13%, Tamedia, 17 septembre). Même en Suisse romande. Cela dit, l’appui offert au Tessinois par l’UDC de Christoph Blocher inquiète certains. Après Didier Burkhalter, ce serait un nouveau « virage à droite ». Des contre-scénarios s’esquissent – avec Maudet, Moret, la Tessinoise Laura Sadis ou d’autres. Verts et paysans pencheraient pour Moret, mais le PDC pour Cassis. A suivre : les socialistes, les Verts libéraux, le PBD, le PLR (dont Cassis est chef de groupe). Et gare aux surprises !
Clos, le long divorce Berne-Jura ? Des scores serrés dans des communes proches de la frontière promettent-ils la poursuite de la lutte ? Ainsi, le 17 septembre, Belprahon décide de rester dans le canton de Berne de peu (121 voix à 114). Des recours ne sont pas exclus. A Sorvilier, la décision de maintien est plus nette (121 à 62). Ainsi, le 18 juin, Moutier choisit de rejoindre le Jura sur le fil (51,7% de oui, 137 voix d’écart). Des recours sont lancés. Le Ministère public bernois enquête. Certains parlent de manipulation du registre électoral, de déménagements fictifs à Moutier (« SonntagsZeitung » et « Le Matin Dimanche », 17 septembre). Tension.
Ce conflit est l’un des plus compliqués depuis 1848. Temps forts : création du canton du Jura (1979), transferts du Laufonnais de Berne à Bâle-Campagne (1993) et de Vellerat de Berne au Jura (1996), vote de Moutier (2017). Ce n’est peut-être pas fini.