« Populistes » ? « Isolationnistes » ? Plusieurs tiennent bon. Voyez le président républicain des Etats-Unis Donald Trump. Une année après, son bilan est mitigé. Il perd des combats dans le Maine, en Virginie ou dans le New Jersey. Mais ses partisans ne le lâchent pas. Prenez l’ex-président – Forza Italia – du Gouvernement italien Silvio Berlusconi. Malgré des péripéties judiciaires, ses amis gagnent en Sicile. En Europe centrale, leurs proches s’installent (ex : Andrej Babis en République tchèque, Viktor Orban en Hongrie, Jaroslaw Kaczynski en Pologne). Ces gens ne sont pas près de s’effacer.
Contre-exemples ? En France, Marine Le Pen (Front national) peine à se remettre de son échec face à Emmanuel Macron. Aux Pays-Bas, le PVV de Geert Wilders progresse mal. En Autriche, le succès du fpö de Heinz-Christian Strache reste à concrétiser. En Allemagne, l’AFD perce mais se divise (Alice Weidel, Frauke Petry, etc). En Grande-Bretagne, Ukip de Nigel Farage, promoteur du « Brexit », s’estompe. Mais qui parie sur leur échec définitif ?
C’est comme ici Christoph Blocher. L’ascension de son UDC est rare (11% des voix en 1987, 29,4% en 2015). Rien ne l’arrête longtemps. Ni l’éviction de Blocher du Conseil fédéral (2003-2007). Ni son retrait du Conseil national (2014). Avec 2 Conseillers fédéraux sur 7 (Ueli Maurer dès 2008, Guy Parmelin dès 2015), cette UDC atteint un objectif majeur. Mieux ! Ces « séniors » Trump (71 ans), Berlusconi (81 ans) ou Blocher (77 ans) savent durer. Incidemment, en Suisse, ce sont les anciens – plutôt que les jeunes – qui auraient fait chuter la réforme des retraites du 24 septembre (étude VOTO). A creuser.