Sommaruga, socialiste classique. Face aux « Papers ». Leuthard, vraie PDC. Face à Juncker.

Simonetta Sommaruga ! Socialiste « de droite », la Conseillère fédérale de Justice et Police ? Sûr ? En 2001, la Bernoise – musicienne, linguiste, experte en droits des consommateurs – est associée au « Manifeste du Gurten ». En 2010, elle est élue. Mais elle fait très socialiste « classique ». Egalité des salaires femmes-hommes. Femmes à la tête des entreprises. Asile et migrants (l’UDC de Roger Köppel l’aime peu). Et ce n’est pas tout.

 

Mieux ! Simonetta Sommaruga lance l’idée, si la branche n’y parvient pas, d’une réglementation du commerce des matières premières (« Le Matin Dimanche », « Sonntagzeitung », 12 novembre). La Suisse y est place tournante (ex : Zoug, Genève). Les « Paradise Papers » épinglent la société de Jean-Pierre Bastos en Angola. Avec passages de Ruth Metzler (ex-Conseillère fédérale), de Monika Ribar (présidente des CFF). Ou le groupe Glencore d’Ivan Glasenberg au Congo (ex-Marc Rich). L’initiative « Multinationales responsables » d’Amnesty et d’autres n’est pas loin. Simonetta Sommaruga, toujours elle, accueille encore des ministres d’Afrique et d’Europe sur les migrants de Méditerranée et de Libye. Du souffle.

 

Doris Leuthard ! La présidente 2017, élue en 2006, est une vraie PDC. Europe : l’Argovienne pourrait recevoir le 23 novembre Jean-Claude Juncker pour un déblocage. L’octroi de 1,3 milliard de francs aux pays de l’Est et du Sud serait assuré. Initiative « No Billag » du 4 mars : près de 70% des journalistes de la radio-télévision SSR se diraient « de gauche » (« SonntagsZeitung », 12 novembre). Cela expliquerait l’irritation d’une certaine droite – alémanique surtout. Sérieux ?