Europe – en avant? Cible Juncker. Service civil – en arrière? Mission Schneider-Ammann.

Europe – en avant ? Le Conseil fédéral aborde sa rencontre du 23 novembre avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dans un secret quasi-total. Avant, il cache ses cartes. Un point sensible est l’octroi d’une nouvelle aide aux pays de l’Est et du Sud de l’Union (1,3 milliard de francs ?). L’UDC de Christoph Blocher s’en méfie. Elle en redoute un engrenage. Vers un accord institutionnel. Vers un droit de regard de la Cour européenne de Justice (« juges étrangers »). Vers une « adhésion insidieuse » à l’Union. Or, le lien Suisse-Europe subit des coups durs (ex : initiative UDC « contre l’immigration de masse » en 2014). Prudence, donc.

 

Mieux ! L’ensemble du Collège est impliqué. Doris Leuthard – présidente 2017 et tête du dossier « électricité ». Ignazio Cassis – nouveau chef des Affaires étrangères (vrai baptême du feu !). Johann Schneider-Ammann – patron d’Economie, Formation et Recherche. Simonetta Sommaruga – aux Migrations. Ou encore Ueli Maurer – aux Finances. Mais ni Guy Parmelin (Défense), ni Alain Berset (Intérieur et Culture) ne sont loin.

 

Service civil – en arrière ? Le Gouvernement veut le rendre moins attrayant. Car il entend garantir les effectifs de l’armée. La réforme porterait, par exemple, sur les jours de service, sur le délai d’attente. Johann Schneider-Ammann est au travail. Un projet est espéré pour l’automne 2018. Le service civil connaît des hauts et des bas. En guerre froide, il subit des refus (ex : 1977, 1984). Avec la chute du Mur de Berlin, les objections faiblissent (loi dès 1992-1996, abandon de l’examen de conscience dès 2009). Trop généreux ?