Gauche, Milieu, Droite – tenaces, les 3 blocs? Samuel Schmid – et Poutine.

Gauche ! Milieu ! Droite ! La division du Parlement fédéral en trois blocs bien séparés – avec de rares entorses – tient bon (Hermann, Krähenbühl, « Le Temps » et « Neue Zürcher Zeitung », 7-8 décembre). En gros, les socialistes de Christian Levrat et les Verts de Regula Rytz forment le bloc « de gauche », l’UDC d’Albert Rösti celui « de droite ». Bloc « du milieu » ? Les Verts libéraux de Jürg Grossen, le PDC de Gerhard Pfister, le PBD de Martin Landolt et les libéraux-radicaux PLR de Petra Gössi – entre centre-gauche et centre-droit – se le disputent. Oui, mais sans vraiment s’unir.

 

Qui en profite ? A la gauche, qui fait face à des « bourgeois » écartelés ? Tous, tour à tour, selon les thèmes ? Cela dit, cette division rend ce Parlement moins prévisible. Mieux ! Un Conseil national « droitier » y cohabite avec un Conseil des Etats « centriste ». Blocages accrus ?

 

Pour les 7 Conseillers fédéraux, venus de 4 partis rivaux, la tâche devient ardue. Voyez le socialiste Alain Berset (442 millions de francs pour l’AVS ou non ?). Prenez l’UDC Ueli Maurer (fiscalité des entreprises, tension sur l’évasion fiscale avec l’Union européenne). Visez la socialiste Simonetta Sommaruga ou le PLR Ignazio Cassis (destin de l’initiative RASA et de la libre-circulation des personnes). Mais Doris Leuthard (PDC, Environnement), Johann Schneider-Ammann (PLR, Economie) et Guy Parmelin (UDC, Défense) ne sont pas à l’abri. Quant à l’ex-Sage Samuel Schmid (UDC/PBD), il est un acteur-clé de l’enquête anti-dopage visant des Russes (« Je n’ai pas peur de Poutine »). Du cran.