Berset – tête d’affiche 2018. Cassis – élu grâce à l’UDC. Le Collège et ses tourments.

Alain Berset ! La tête d’affiche 2018, c’est peut-être bien le nouveau président. « Premier parmi les pairs », le Fribourgeois socialiste a des atouts pour freiner le « virage à droite ». Avec Ignazio Cassis, pour le déblocage Suisse-Europe (après le gel de décembre). Avec Doris Leuthard, pour la redevance radio-télévision et les médias (Billag, ce 4 mars). Cela vaut pour sa propre relance de la réforme des retraites (après l’échec du 24 septembre). L’une des clés du succès, prévient Berset, sera le ralliement des femmes (« SonntagsZeitung », « Le Matin Dimanche », 31 décembre). Qu’on se le dise.

 

Ignazio Cassis ? Tous les yeux sont braqués sur ce Tessinois libéral-radical – chef des Affaires étrangères. Elu avec des voix UDC. Mais adepte des accords bilatéraux. Peut-être possède-t-il l’arme secrète capable de renouer avec l’Europe de Juncker sans perdre la Suisse intérieure. Doris Leuthard ? L’Argovienne PDC affiche un bilan de présidente 2017 mitigé (succès sur l’énergie, déception sur l’Europe). Mais son charisme reste grand. Son combat du 4 mars contre Billag sera le prochain test. Périlleux.

 

Les autres Sages ? Ueli Maurer, UDC zurichois, cherche un projet acceptable de fiscalité des entreprises (après le refus de 2017). Guy Parmelin, UDC vaudois, choisit de nouveaux avions de combat (rejet des Gripen, sous Maurer, en 2014). Simonetta Sommaruga, socialiste bernoise, poursuit son duel avec l’UDC (ex : étrangers criminels, asile, naturalisations). Johann Schneider-Ammann, libéral-radical bernois, offre-t-il un chômage bas, une économie ascendante ? Bref, ce Collège Berset – voyez la photo 2018 et ses clins d’œil – résiste. Sûr ?