Berset, la Suisse et le monde. Prospérité-démocratie, couple rare.

2018 ! La Suisse du président Alain Berset est-elle une rareté ? Sûr : elle fait partie de ce groupe où démocratie, droits humains et Etat de droit rimeraient le mieux – ou le moins mal – avec prospérité. Cette combinaison se consolide avec l’Etat fédéral de 1848. La Suisse la pousse loin. Le peuple, par ses élections et votations, y décide ce qu’il veut. Ou ce qu’il ne veut pas. Le président Berset en rappelle la force. Presque rien n’y échappe. Retraites. Impôts. Atome. Europe. Etranger. Et ce n’est pas tout. D’autres démocraties – en Europe, en Amérique ou ailleurs – s’en inspirent parfois. Privilège ?

 

Attention ! Ce couple prospérité-démocratie n’est pas universel. La quasi-totalité des démocraties « riches » sont, avant, des monarchies, des aristocraties ou des démocraties restreintes. Ou des dictatures. L’Allemagne d’Angela Merkel subit Adolf Hitler. Mais l’Italie aura Mussolini, l’Espagne Franco, le Portugal Salazar. Des Tsars ou de Staline, la Russie de Vladimir Poutine n’aurait pas tout oublié. L’Asie de l’Est fascine. Prenez le Japon, la Corée du Sud ou Taiwan. Partis de modèles plus ou moins autoritaires, ils conjugueraient plutôt bien prospérité et démocratie. Mais visez la Chine – surtout de Deng Xiaoping à Xi Jinping. Elle réussirait le tour de force d’associer libertés économiques et politique autoritaire. Troublante ?

 

Vrai : la Suisse des Alain Berset (PSS), Ueli Maurer (UDC), Doris Leuthard (PDC), Simonetta Sommaruga (PSS), Johann Schneider-Ammann (PLR), Guy Parmelin (UDC) et Ignazio Cassis (PLR) – 3 langues (sur les 4), 4 partis et 7 personnes – vit dans un monde de plusieurs possibles. Vertige ?