A la baisse, le Conseil fédéral ? 45 % des Suisses en seraient satisfaits, 54 % non (Tamedia, 15 janvier). Les gens de l’UDC – malgré la présence de deux Sages UDC dès 2015 – se montreraient les plus sévères. Pire ? Aucun des Sept n’approcherait la note maximale de 6 (entre 3,94 à 3,37). Alain Berset (président 2018, PSS, Intérieur) précéderait Doris Leuthard (PDC, Environnement), Ueli Maurer (UDC, Finances), Ignazio Cassis (PLR, Etranger), Guy Parmelin (UDC, Défense), Simonetta Sommaruga (PSS, Justice), Johann Schneider-Ammann (PLR, Economie). Maurer, lui, étonne.
En berne, la cause de l’Europe unie en Suisse ? Une aide à ses pays de l’Est et du Sud serait rejetée (oui 29%, non 66%). Un accord-cadre impliquant une reprise du droit européen ne trouverait guère de majorité (oui 45%, non 48%). Mais l’abandon de la libre circulation des personnes – l’initiative UDC décolle – ne serait pas accepté (oui 42%, non 55%). En 2014 déjà, l’acceptation par le peuple suisse de la précédente initiative UDC sur l’immigration passe mal. Puis, en 2017, certaines décisions de l’Union pénalisant la Suisse irritent (« liste grise » de l’évasion fiscale, restriction boursière). Glacial.
Sûr : le Conseil fédéral d’Alain Berset affronte 2018 dans une ambiance trouble. L’Union européenne de Jean-Claude Juncker fléchit (« Brexit » britannique, hésitations allemandes, populismes à l’Est). Les Etats-Unis de Donald Trump dérangent. Il y a bien la France de Macron, le Canada de Trudeau. Mais on voit mal la Russie de Poutine, la Chine de Xi Jinping et d’autres faire contrepoids. Le Forum des 22-26 janvier à Davos peut-il inverser la tendance ? Suspense.