Ignazio Cassis ! L’éclat du chef des Affaires étrangères sur le conflit Israël-Palestine coûtera-t-elle à la Suisse le Conseil de sécurité de l’ONU ? Cet éclat fâche (« SonntagsZeitung », « Le Matin Dimanche », 3 juin). Selon le Tessinois, l’aide de l’UNRWA/ONU aux réfugiés palestiniens prolonge le conflit. Mieux vaudrait les intégrer chez les voisins d’Israël. Or, le Suisse Pierre Krähenbühl pilote l’UNRWA. Rappel. 2002 : la Suisse adhère à l’ONU. 2010 : l’ex-Conseiller fédéral PDC Joseph Deiss préside l’Assemblée générale. 2023-2024 : la Suisse est candidate au Conseil de sécurité. Sabotage ?
Cassis serait donc tenté par la ligne pro-Israël de l’Américain Donald Trump. Reprenons. 1948. Israël naît. L’ONU approuve. La Suisse, alors, est plutôt pro-israélienne. On sort du génocide nazi. Puis, des guerres crépitent. La diplomatie suisse se rééquilibre. Suivez Pierre Graber, Pierre Aubert et René Felber (PSS), Flavio Cotti et Joseph Deiss (PDC), Micheline Calmy-Rey (PSS, parfois perçue comme pro-palestinienne), Didier Burkhalter (PLR). Tous, à des degrés divers, tiennent ce cap. Alors ? PLR Ignazio Cassis – nouveau tournant ?
Du coup, la proximité du PLR Cassis avec l’UDC de Christoph Blocher se précise. Election de 2017 à l’Exécutif. Abandon de sa double-nationalité Suisse-Italie. Lien avec l’organisation pro-Tell pour les armes (adhésion, démission). Aide au développement relativisée. Mieux ! Un échec de candidature au Conseil de sécurité plairait à l’UDC. Alors ? La Suisse des Berset, Sommaruga, Leuthard, Schneider-Ammann et Maurer, en accueillant Parmelin et Cassis, change-t-elle ses accents ? A suivre.