2 et 3 juillet ! Le président d’Iran Hassan Rohani est accueilli en visite officielle par les 5 Conseillers fédéraux Alain Berset (président 2018), Ignazio Cassis, Ueli Maurer, Simonetta Sommaruga, Johann Schneider-Ammann. Cette visite surgit en pleine crise de l’accord nucléaire iranien. Les Etats-Unis de Donald Trump s’en retirent. Mais d’autres tiennent bon. C’est aussi l’avis de la Suisse de Berset et Cassis. Bras de fer.
Important ! La Suisse de Berset et Cassis exerce un rôle spécial dans la région. L’accord nucléaire est en partie négocié chez elle. Depuis la révolution islamique, la Suisse représente les intérêts des Etats-Unis en Iran (dès 1980). Plus tard, la Suisse représentera les intérêts de l’Iran en Arabie saoudite, comme ceux de l’Arabie saoudite en Iran (dès 2017). Le PLR Johann Schneider-Ammann, lui, est un actif promoteur des relations Suisse-Iran (ex : économie, finances, droits de l’homme, justice, sécurité nucléaire, questions migratoires). En 2016, alors président, il signe une feuille de route. Il s’agit de poursuivre, d’affronter de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran et des entreprises travaillant avec lui. Rude affaire.
Ignazio Cassis ! La participation du ministre PLR lui vaudra peut-être plus de bravos que d’autres démarches. Mise en cause des activités de l’UNRWA – dirigé par la Suisse Pierre Krähenbühl – en faveur des réfugiés palestiniens. Retrait des pays d’Amérique du Sud de la coopération suisse. Assouplissement des mesures de lutte contre la sous-enchère salariale entre la Suisse et l’Union européenne. Moins UDC ? Moins « Trumpien » ?