Le rêve atomique suisse. Le parapluie de l’OTAN. Kobelt, Chaudet, Ogi, Cotti.

Armes atomiques en Suisse ? Oui, le pouvoir fédéral, entre 1945 et 1988, y pense (« Neue Zürcher Zeitung », 23 juillet). Pour certains, la Suisse, pays neutre, indépendant des alliances militaires, aurait de bonnes raisons. 1945 : les Etats-Unis bombardent Hiroshima et Nagasaki. Le Japon capitule, la 2e Guerre mondiale s’achève. Karl Kobelt, chef de la Défense suisse 1940-1954, met une commission sur l’affaire. La Guerre froide s’installe (blocus de Berlin, guerre de Corée, etc). Paul Chaudet 1954-1966 : le projet atomique est au zénith. En 1958, un rapport du Département Chaudet donne un quasi-feu vert. En 1962 et 1963, deux initiatives anti-atomiques échouent. Passion.

 

Mais le projet suisse n’ira pas plus haut. 1966 : Paul Chaudet – après les « généraux » Jakob Annasohn et Etienne Primault – trébuche sur l’affaire Mirage. 1968 : le Traité de non-prolifération est conclu. 1988 : le Conseil fédéral ferme l’ultime cellule chargée du dossier. Cela dit, le Traité de non-prolifération a des trous. Les 5 premières puissances atomiques – Etats-Unis, URSS/Russie, Grande-Bretagne, France, Chine – peinent à garder leur avance. D’autres se dotent de l’arme – Inde, Pakistan, Corée du Nord, peut-être Israël. L’Iran divise. Alors ? Le Traité 2017 de l’ONU pour l’interdiction des armes nucléaires fera-t-il mieux ? Suspense ?

 

Donc, la Suisse renonce. Ce pays neutre place-t-il ainsi sa défense sous le « parapluie » de l’OTAN et des Etats-Unis ? Son adhésion en 1996 au Partenariat pour la Paix de l’OTAN – sous le Bernois Adolf Ogi et le Tessinois Flavio Cotti – est-il un aveu ? Troublant ?

 

 

Retraite des femmes à 65 ans ? 66% des gens diraient oui (femmes 54%, hommes 78%). 34% diraient non (GFS, « SonntagsBlick », 22 juillet). Ce pointage corrige d’autres enquêtes. Selon elles, les femmes auraient contribué au rejet de la réforme du 24 septembre (avec retraite des femmes à 65 ans). Une majorité approuverait aussi une hausse de la TVA de 1,9% (64% contre 33%). Aucune réforme d’envergure, depuis 1995, ne passe plus. Prudence, donc.

 

Rappel ! La nouvelle version du Conseil fédéral – pilotée par le socialiste Alain Berset – cible l’AVS. TVA à 1,5%. Compensations pour les femmes proches de 65 ans (400 à 800 millions de francs). Mais l’idée du Conseil des Etats d’associer fiscalité des entreprises et AVS n’est pas intégrée (avec 2,1 milliards pour l’AVS). Parallèlement, Simonetta Sommaruga, l’autre socialiste, se bat pour mieux surveiller l’égalité des salaires femmes-hommes, pour consolider les femmes à la tête des entreprises. Car tout est lié.

 

Sous-enchère sur les salaires ? La lutte est vive. On évoque 19.200 cas pour les 5 dernières années, dont 1400 avec sanctions sévères (Secrétariat à l’Economie, « NZZ am Sonntag », 22 juillet). On y voit des petites et des grandes entreprises (ABB, Lidl, Nokia, Bombardier, Bosch, Swiss Post Solutions, filiale de La Poste). Affaire sensible. Elle figure au cœur du bras de fer entre la Suisse et l’Union européenne. Accord-cadre. Tribunal arbitral. Aides publiques. Libre-circulation des personnes et mesures d’accompagnement. Un affaiblissement pourrait faire trébucher le tout. Les libéraux-radicaux Ignazio Cassis et Johann Schneider-Ammann s’y relaient. Dur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Armes atomiques en Suisse ? Oui, le pouvoir fédéral, entre 1945 et 1988, y pense (« Neue Zürcher Zeitung », 23 juillet). Pour certains, la Suisse, pays neutre, indépendant des alliances militaires, aurait de bonnes raisons. 1945 : les Etats-Unis bombardent Hiroshima et Nagasaki. Le Japon capitule, la 2e Guerre mondiale s’achève. Le Saint-Gallois Karl Kobelt, chef de la Défense suisse 1940-1954, met une commission sur l’affaire. La Guerre froide s’installe (blocus de Berlin, guerre de Corée, etc). Paul Chaudet, Vaudois, 1954-1966 : le projet atomique est au zénith. En 1958, un rapport du Département Chaudet donne un quasi-feu vert. En 1962 et 1963, deux initiatives anti-atomiques échouent. Passion.

 

Mais le projet suisse n’ira pas plus haut. 1966 : Paul Chaudet – après les « généraux » Jakob Annasohn et Etienne Primault – trébuche sur l’affaire Mirage. 1968 : le Traité de non-prolifération est conclu. 1988 : le Conseil fédéral ferme l’ultime cellule chargée du dossier. Cela dit, le Traité de non-prolifération a des trous. Les 5 premières puissances atomiques – Etats-Unis, URSS/Russie, Grande-Bretagne, France, Chine – peinent à garder leur avance. D’autres se dotent de l’arme – Inde, Pakistan, Corée du Nord, peut-être Israël. L’Iran divise. Alors ? Le Traité 2017 de l’ONU pour l’interdiction des armes nucléaires fera-t-il mieux ? Suspense ?

 

Donc, la Suisse renonce. Ce pays neutre place-t-il ainsi sa défense sous le « parapluie » de l’OTAN et des Etats-Unis ? Son adhésion en 1996 au Partenariat pour la Paix de l’OTAN – sous le Bernois Adolf Ogi et le Tessinois Flavio Cotti – est-il un aveu ? Troublant ?

 

 

Retraite des femmes à 65 ans ? 66% des gens diraient oui (femmes 54%, hommes 78%). 34% diraient non (GFS, « SonntagsBlick », 22 juillet). Ce pointage corrige d’autres enquêtes. Selon elles, les femmes auraient contribué au rejet de la réforme du 24 septembre (avec retraite des femmes à 65 ans). Une majorité approuverait aussi une hausse de la TVA de 1,9% (64% contre 33%). Aucune réforme d’envergure, depuis 1995, ne passe plus. Prudence, donc.

 

Rappel ! La nouvelle version du Conseil fédéral – pilotée par le socialiste Alain Berset – cible l’AVS. TVA à 1,5%. Compensations pour les femmes proches de 65 ans (400 à 800 millions de francs). Mais l’idée du Conseil des Etats d’associer fiscalité des entreprises et AVS n’est pas intégrée (avec 2,1 milliards pour l’AVS). Parallèlement, Simonetta Sommaruga, l’autre socialiste, se bat pour mieux surveiller l’égalité des salaires femmes-hommes, pour consolider les femmes à la tête des entreprises. Car tout est lié.

 

Sous-enchère sur les salaires ? La lutte est vive. On évoque 19.200 cas pour les 5 dernières années, dont 1400 avec sanctions sévères (Secrétariat à l’Economie, « NZZ am Sonntag », 22 juillet). On y voit des petites et des grandes entreprises (ABB, Lidl, Nokia, Bombardier, Bosch, Swiss Post Solutions, filiale de La Poste). Affaire sensible. Elle figure au cœur du bras de fer entre la Suisse et l’Union européenne. Accord-cadre. Tribunal arbitral. Aides publiques. Libre-circulation des personnes et mesures d’accompagnement. Un affaiblissement pourrait faire trébucher le tout. Les libéraux-radicaux Ignazio Cassis et Johann Schneider-Ammann s’y relaient. Dur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Armes atomiques en Suisse ? Oui, le pouvoir fédéral, entre 1945 et 1988, y pense (« Neue Zürcher Zeitung », 23 juillet). Pour certains, la Suisse, pays neutre, indépendant des alliances militaires, aurait de bonnes raisons. 1945 : les Etats-Unis bombardent Hiroshima et Nagasaki. Le Japon capitule, la 2e Guerre mondiale s’achève. Le Saint-Gallois Karl Kobelt, chef de la Défense suisse 1940-1954, met une commission sur l’affaire. La Guerre froide s’installe (blocus de Berlin, guerre de Corée, etc). Paul Chaudet, Vaudois, 1954-1966 : le projet atomique est au zénith. En 1958, un rapport du Département Chaudet donne un quasi-feu vert. En 1962 et 1963, deux initiatives anti-atomiques échouent. Passion.

 

Mais le projet suisse n’ira pas plus haut. 1966 : Paul Chaudet – après les « généraux » Jakob Annasohn et Etienne Primault – trébuche sur l’affaire Mirage. 1968 : le Traité de non-prolifération est conclu. 1988 : le Conseil fédéral ferme l’ultime cellule chargée du dossier. Cela dit, le Traité de non-prolifération a des trous. Les 5 premières puissances atomiques – Etats-Unis, URSS/Russie, Grande-Bretagne, France, Chine – peinent à garder leur avance. D’autres se dotent de l’arme – Inde, Pakistan, Corée du Nord, peut-être Israël. L’Iran divise. Alors ? Le Traité 2017 de l’ONU pour l’interdiction des armes nucléaires fera-t-il mieux ? Suspense ?

 

Donc, la Suisse renonce. Ce pays neutre place-t-il ainsi sa défense sous le « parapluie » de l’OTAN et des Etats-Unis ? Son adhésion en 1996 au Partenariat pour la Paix de l’OTAN – sous le Bernois Adolf Ogi et le Tessinois Flavio Cotti – est-il un aveu ? Troublant ?

 

 

Retraite des femmes à 65 ans ? 66% des gens diraient oui (femmes 54%, hommes 78%). 34% diraient non (GFS, « SonntagsBlick », 22 juillet). Ce pointage corrige d’autres enquêtes. Selon elles, les femmes auraient contribué au rejet de la réforme du 24 septembre (avec retraite des femmes à 65 ans). Une majorité approuverait aussi une hausse de la TVA de 1,9% (64% contre 33%). Aucune réforme d’envergure, depuis 1995, ne passe plus. Prudence, donc.

 

Rappel ! La nouvelle version du Conseil fédéral – pilotée par le socialiste Alain Berset – cible l’AVS. TVA à 1,5%. Compensations pour les femmes proches de 65 ans (400 à 800 millions de francs). Mais l’idée du Conseil des Etats d’associer fiscalité des entreprises et AVS n’est pas intégrée (avec 2,1 milliards pour l’AVS). Parallèlement, Simonetta Sommaruga, l’autre socialiste, se bat pour mieux surveiller l’égalité des salaires femmes-hommes, pour consolider les femmes à la tête des entreprises. Car tout est lié.

 

Sous-enchère sur les salaires ? La lutte est vive. On évoque 19.200 cas pour les 5 dernières années, dont 1400 avec sanctions sévères (Secrétariat à l’Economie, « NZZ am Sonntag », 22 juillet). On y voit des petites et des grandes entreprises (ABB, Lidl, Nokia, Bombardier, Bosch, Swiss Post Solutions, filiale de La Poste). Affaire sensible. Elle figure au cœur du bras de fer entre la Suisse et l’Union européenne. Accord-cadre. Tribunal arbitral. Aides publiques. Libre-circulation des personnes et mesures d’accompagnement. Un affaiblissement pourrait faire trébucher le tout. Les libéraux-radicaux Ignazio Cassis et Johann Schneider-Ammann s’y relaient. Dur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Armes atomiques en Suisse? Oui, le pouvoir fédéral, entre 1945 et 1988, y pense (« Neue Zürcher Zeitung », 23 juillet). Pour certains, la Suisse, pays neutre, a de bonnes raisons. 1945: les Etats-Unis bombardent Hiroshima et Nagasaki. Le Japon capitule, le 2e Guerre mondiale s’achève. Karl Kobelt, chef suisse de la Défense 1940-1954, met une commission sur l’affaire. La Guerre froide s’installe (blocus de Berlin, guerre de Corée, etc). Paul Chaudet 1954-1966: le projet atomique est au zénith. En 1958, un rapport du Département Chaudet donne un quasi-feu vert. En 1962 et 1963, deux initiatives anti-atomiques échouent. Passion.

 

Mais le projet suisse n’ira pas plus haut. 1966: Paul Chaudet – après les « généraux » Jakob Annasohn et Etienne Primault – trébuche sur l’affaire Mirage. 1968: le Traité de non-prolifération est conclu. 1988: le Conseil fédéral ferme l’ultime cellule chargée du dossier. Cela dit, le Traité de non-prolifération a des trous. Les 5 premières puissances atomiques – Etats-Unis, URSS/Russie, Grande-Bretagne, France, Chine – peinent à garder leur avance. D’autres se dotent de l’arme – Inde, Pakistan, Corée du Nord, peut-être Israël. L’Iran divise. Alors? Le Traité 2017 de l’ONU pour l’interdiction des armes nucléaires fera-t-il mieux? Suspense?

 

Donc, la Suisse renonce. Ce pays neutre place-t-il ainsi sa défense sous le « parapluie »  de l’OTAN et des Etats-Unis? Son adhésion en 1996 au Partenariat pour la Paix de l’OTAN – sous Adolf Ogi et Flavio Cotti – est-il un aveu? Troublant?