Berset au Grütli. Les Latins, « Suisses tardifs »? Dufour, Guisan et les symboles.

Alain Berset le 1er Août au Grütli ! Le président 2018 de la Confédération – Romand et socialiste – frappe un joli coup. Car le Grütli, lieu fondateur de la Suisse de 1291, fait partie de ces sites que les Latins apprennent à connaître tard. Fribourg entre dans la Confédération en 1481, Grisons, Tessin et Vaud en 1803, Valais, Neuchâtel et Genève en 1815, Jura en 1979. Mais tous tissent des liens avec la Suisse bien avant. Du coup, ils intègrent le « Grütli » plutôt bien. Ainsi, les francophones sont quasi-seuls à utiliser ce nom (les Alémaniques disent « Rütli »). C’est à Genève que la Société du Grutli – ancêtre du parti socialiste – est fondée en 1838. A Genève encore, le Grütli est aussi lieu de culture. Piquant, non ?

 

Et le 1er Août ? La Fête nationale, décidée en 1891 pour les 600 ans de la Confédération, est associée au Grütli. C’est là que le Pacte historique aurait été prononcé (on parle prudemment de « début du mois d’août »). 1899 : la Fête devient annuelle. 1993 : peuple et cantons en font un jour férié. Consécration !

 

Mais d’autres symboles viennent avant. Comme le Drapeau (1840, version Guillaume-Henri Dufour, 1889, version définitive). Ou comme l’Hymne national (1841, Alberich Zwyssig, 1981, hymne officiel, texte français Charles Chatelanat). Là encore, les Latins, bien que « Suisses tardifs », y adhèrent. On y voit des figures fortes. Comme le Genevois Dufour. Voyez le Drapeau, mais aussi la guerre du Sonderbund et ses suites, la Croix-Rouge, la cartographie, etc. Ou, plus tard, comme le Vaudois Henri Guisan. Lui, en 1940, face aux dictatures, choisit le Grütli. Qui dit mieux ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Alain Berset le 1er Août au Grütli ! Le président 2018 de la Confédération – Romand et socialiste – frappe un joli coup. Car le Grütli, lieu fondateur de la Suisse de 1291, fait partie de ces sites que les Latins apprennent à connaître tard. Fribourg entre dans la Confédération en 1481, Grisons, Tessin et Vaud en 1803, Valais, Neuchâtel et Genève en 1815, Jura en 1979. Mais tous tissent des liens avec la Suisse bien avant. Du coup, ils intègrent le « Grütli » plutôt bien. Ainsi, les francophones sont quasi-seuls à utiliser ce nom (les Alémaniques disent « Rütli »). C’est à Genève que la Société du Grutli – ancêtre du parti socialiste – est fondée en 1838. A Genève encore, le Grütli est aussi lieu de culture. Piquant, non ?

 

Et le 1er Août ? La Fête nationale, décidée en 1891 pour les 700 ans de la Confédération, est associée au Grütli. C’est là que le Pacte historique aurait été prononcé (on parle prudemment de « début du mois d’août »). 1899 : la Fête devient annuelle. 1993 : peuple et cantons en font un jour férié. Consécration !

 

Mais d’autres symboles viennent avant. Comme le Drapeau (1840, version Guillaume-Henri Dufour, 1889, version définitive). Ou comme l’Hymne national (1841, Alberich Zwyssig, 1981, hymne officiel, texte français Charles Chatelanat). Là encore, les Latins, bien que « Suisses tardifs », y adhèrent. On y voit des figures fortes. Comme le Genevois Dufour. Voyez le Drapeau, mais aussi la guerre du Sonderbund et ses suites, la Croix-Rouge, la cartographie, etc. Ou, plus tard, comme le Vaudois Henri Guisan. Lui, en 1940, face aux dictatures, choisit le Grütli. Qui dit mieux ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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