Burqa et niqab, oui ou non ? Le Danemark interdit à son tour la dissimulation du visage dans l’espace public. Des pays comme la France et l’Autriche le précèdent. Pour la Suisse, c’est une pression de plus. Dès 2013, le canton du Tessin s’y met. Une initiative fédérale – lancée par l’UDC Walter Wobmann et ses amis – suit. En 2009 déjà, une autre initiative UDC interdit de nouveaux minarets. A chaque fois, les courants « durs » de l’Islam sont spécialement visés. Des sondages prédisent l’acceptation. Sérieux.
Le dilemme est écrasant. Le Conseil fédéral – sous l’impulsion de la socialiste Simonetta Sommaruga – préfère un contreprojet indirect. Obligation de se montrer à visage découvert devant certaines autorités. Interdiction de contraindre une personne à se dissimuler le visage. Dans la foulée, le Gouvernement décide de cofinancer la sécurité de minorités menacées – juives et musulmanes par exemple. Dès 2019, l’aide annuelle irait jusqu’à 500.000 francs. L’Etat fédéral prendrait à sa charge jusqu’à 50% de chaque mesure (le reste par les cantons, les communes et des tiers). C’est une autre méthode.
Que faire ? Les interdictions générales – dans la Constitution surtout – peuvent contrarier des libertés fondamentales. Mais, avec le voile intégral, on frappe l’égalité femmes-hommes. On en dira autant du refus de la poignée de main d’un garçon ou d’un homme avec une femme (enseignement à Bâle-Campagne, naturalisations en pays de Vaud, etc). En 1893, une initiative interdit l’abatage du bétail selon le rite juif ou musulman (que ses adversaires jugent cruel). En 2018, l’interdiction tient toujours. Ces débats sont coriaces.
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Burqa et niqab, oui ou non ? Le Danemark interdit à son tour la dissimulation du visage dans l’espace public. Des pays comme la France et l’Autriche le précèdent. Pour la Suisse, c’est une pression de plus. Dès 2013, le canton du Tessin s’y met. Une initiative fédérale – lancée par l’UDC Walter Wobmann et ses amis – suit. En 2009 déjà, une autre initiative UDC interdit de nouveaux minarets. A chaque fois, les courants « durs » de l’Islam sont spécialement visés. Des sondages prédisent l’acceptation. Sérieux.
Le dilemme est écrasant. Le Conseil fédéral – sous l’impulsion de la socialiste Simonetta Sommaruga – préfère un contreprojet indirect. Obligation de se montrer à visage découvert devant certaines autorités. Interdiction de contraindre une personne à se dissimuler le visage. Dans la foulée, le Gouvernement décide de cofinancer la sécurité de minorités menacées – juives et musulmanes par exemple. Dès 2019, l’aide annuelle irait jusqu’à 500.000 francs. L’Etat fédéral prendrait à sa charge jusqu’à 50% de chaque mesure (le reste par les cantons, les communes et des tiers). C’est une autre méthode.
Que faire ? Les interdictions générales – dans la Constitution surtout – peuvent contrarier des libertés fondamentales. Mais, avec le voile intégral, on frappe l’égalité femmes-hommes. On en dira autant du refus de la poignée de main d’un garçon ou d’un homme avec une femme (enseignement à Bâle-Campagne, naturalisations en pays de Vaud, etc). En 1893, une initiative interdit l’abatage du bétail selon le rite juif ou musulman (que ses adversaires jugent cruel). En 2018, l’interdiction tient toujours. Ces débats sont coriaces.
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