Mazzone réhabilite les objecteurs. Berset face au pire. Pfister dit non.

Liza Mazzone ! La Genevoise – Conseillère nationale verte – veut réhabiliter les 12.000 objecteurs de conscience condamnés entre 1968 et 1996 (« Zentralschweiz am Sonntag »). Soit avant le service civil. Et dans le sillage d’une résolution du Conseil de l’Europe de 1967. Le projet fuse au moment où la Berne fédérale veut durcir les conditions d’accès au service civil. Car ce service civil – avec un quasi-libre-choix depuis 2009 – menacerait les effectifs de l’armée (100.000, avec marge de manœuvre 140.000). Etincelles ?

 

Gerhard Pfister ! Le Zougois – président du PDC – confirme. Il n’est pas candidat au Conseil fédéral et refuserait une élection. Ce sont les « droites » – UDC, PLR – qui auraient intérêt à son élection. Car elle renforcerait la « droitisation » du Gouvernement amorcée en 2015 avec l’UDC Guy Parmelin et en 2017 avec le PLR Ignazio Cassis. Aujourd’hui, l’Exécutif est composé de 2 UDC (Maurer, Parmelin), 2 PLR (Schneider-Ammann, Cassis), une PDC (Leuthard) et 2 socialistes (Sommaruga, président Berset). Successions Leuthard et Schneider-Ammann le 5 décembre. Suspense ?

 

Alain Berset ! Le Fribourgeois – président 2018 – parviendra-t-il à débloquer l’impasse entre la Suisse et l’Union européenne ? Des signaux contraires crépitent. Lors d’un Sommet Europe-Asie à Bruxelles, il s’assure de la poursuite des négociations. Mais le président de la Commission de l’Union Jean-Claude Juncker n’a pas un moment pour lui. On apprend que l’Union voudrait généraliser le droit d’établissement (« SonntagsZeitung »). Bref, les négociations pour un accord-cadre iraient à l’échec. Pessimiste ?