Viola et Karin au 1er tour. Electro-choc. Du jamais vu. Si on veut, on peut.

Viola Amherd 148 voix ! Karin Keller-Sutter 154 voix ! Le Parlement élit au 1er tour deux nouvelles Conseillères fédérales. Du jamais vu. Amherd est démocrate-chrétienne – Valais, Keller-Sutter libérale-radicale – Saint-Gall. Font des voix : 60, Heidi Z’graggen, PDC Uri (elle perd des points lors d’auditions) ; 17, Gerhard Pfister, président du PDC, Zoug ; 56, Hans Wicki, PLR Nidwald. Du coup, Amherd et Keller-Sutter rejoignent Ueli Maurer, Guy Parmelin, Ignazio Cassis, Simonetta Sommaruga et Alain Berset (2 UDC, 1 PLR, 2 PSS). 2019 : Maurer sera président, Sommaruga vice-présidente. Enfin, Doris Leuthard et Johann Schneider-Ammann s’en vont. Une Page.

 

On assiste à une mobilisation « femmes » rare. La disparition possible des Conseillères fédérales produit un électro-choc. 7 premières précèdent Amherd et Keller-Sutter : Elisabeth Kopp (PRD/PLR), Ruth Dreifuss (PSS), Ruth Metzler (PDC), Micheline Calmy-Rey (PSS), Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (UDC/PBD), Simonetta Sommaruga (PSS). Les 119 premiers membres du Conseil fédéral – depuis 1848 – comptent donc 9 femmes et 110 hommes. Du mieux.

 

Le Parlement ne se mobilise pas souvent pour des Conseillères fédérales. Pourtant, il peut. Ainsi, il en place 4 sur 7 pendant 14 mois en 2010-2011 (Calmy-Rey, Leuthard, Widmer-Schlumpf, Sommaruga). Cette majorité – après Fukushima – lance la sortie « douce » de l’énergie nucléaire. Avec le « doublé » du 5 décembre 2018, le Parlement récidive. Les Conseillères fédérales seront 3 sur 7 (Sommaruga, Amherd, Keller-Sutter). En 2019, ce sont les femmes du Conseil des Etats qu’il faudra sauver. Au Conseil national, le péril serait moindre. Mais prudence !