Religieux, le Conseil fédéral ? Deux catholiques (Viola Amherd et Karin Keller-Sutter) y remplacent une catholique (Doris Leuthard) et un protestant (Johann Schneider-Ammann). Se côtoient donc dès janvier : 4 catholiques (Berset PSS, Cassis PLR, Amherd PDC, Keller-Sutter PLR), 2 protestants (Maurer UDC, Parmelin UDC) et 1 « sans-confession » (Sommaruga PSS). On en parle peu. Car il y eut des crises (ex : Kappel, Villmergen, Sonderbund, Kulturkampf). A chaque fois, il faut du temps pour apaiser les tensions.
Karin Keller-Sutter ? Elle se dit « catholique pratiquante » (selon cath.ch). Cela dit, son PLR comme le PSS font de la religion une affaire privée. Quant au PDC de Viola Amherd, il fut proche de l’Eglise romaine. Depuis, il s’ouvre. La protestante Elisabeth Schneider-Schneiter (BL) sera candidate à la succession Leuthard. Vrai : ce n’est pas la première fois que les catholiques sont majoritaires. C’est le cas en 1992. Cohabitent alors 4 catholiques (PDC Koller et Cotti, PSS Stich et Felber) et 3 protestants (PLR Delamuraz et Villliger, UDC Ogi). 1992, c’est le temps de l’Espace économique européen.
Ce Conseil fédéral correspond en partie à la population et au Parlement. Population : les catholiques (37,2%) y précèdent les protestants (25%), les « sans-religion » (24%), les musulmans (5,1%), les juifs (0,2%) et d’autres (OFS 2014-2016). Selon certains, les « sans-religion » dépasseraient même les protestants (« SonntagsZeitung »). Parlement : le Conseil national (protestants 41,5%, catholiques 37,5%, sans-religion 12,5%) contraste avec le Conseil des Etats (19,6%/58,7%/13%, NZZ 12 décembre 2017). Mais l’Islam ?