Ueli Maurer président. Ses atouts, son smartphone. Le temps en sa faveur?

Photo 2019 du Conseil fédéral. Ueli Maurer président. Simonetta Sommaruga vice-présidente. Alain Berset, Guy Parmelin, Ignazio Cassis, Viola Amherd, Karin Keller-Sutter et Walter Thurnherr (Chancelier) tout autour. Cette prise d’apprentis de l’Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication est un hymne au smartphone et à la communication branchée. Ce Collège à 7 – lancé en 1848, quasi-unique au monde – n’est pas près de décrocher.

 

Ueli Maurer – élu en 2008, déjà président en 2013 – est spécial. Comme son UDC, il serait peu porté sur la scène internationale. Or, aux Finances, il fait de la politique mondiale. Sur l’Europe, son UDC freine. A droite, avec Parmelin, Maurer ne serait plus seul. A gauche, la pression serait forte sur Sommaruga et Berset pour ne pas faire de zèle (protection des salaires d’abord). Quant aux Sages du « milieu », Cassis (PLR), Amherd (PDC) ou Keller-Sutter (PLR), sont-ils enthousiastes ? Le temps joue-t-il pour Maurer ?

 

Bref, le président Maurer a des atouts. Les équilibres bougent. Du « virage à droite » 2015 (UDC et PLR à la hausse), on passerait à une montée des « pôles » (UDC, PSS). Cela vaut surtout pour l’Europe. Ailleurs, presque toutes les alliances sont imaginables (ex : femmes, migration, social, impôts, agriculture, recherche, médias, énergie, écologie, armée, etc). Cela dit, il ne faut pas trop tabler sur un déclin de l’UDC. Aux élections 2019, la créature de Christoph Blocher pourrait rester en tête. Son avance est nette sur ses rivaux (PSS, PLR, PDC, Verts historiques et libéraux, PBD). Ueli Maurer, né en 1950, est doyen de l’Exécutif. Va-t-il continuer ? Chiche ?