Formules magiques – 60 ans et plus? Tschudi à Maurer. Vache et smartphone.

1959-2019 ! Le Conseil fédéral « proportionnel » – rareté mondiale – aura 60 ans. Peut-il continuer ? 1959 : le Parlement élit les 7 Sages du Collège selon la force des 4 grands partis. 2 socialistes (Spühler, Tschudi) se mêlent à 2 PDC (Bourgknecht, von Moos), 2 PRD/PLR (Petitpierre, Chaudet) et un PAB/UDC (Wahlen). Les 4 premiers imposent cette « formule magique ». Suivent 2003 (l’UDC Blocher évince la PDC Metzler), 2007 (l’UDC/PBD Widmer-Schlumpf écarte Blocher), 2015 (l’UDC Parmelin remplace Widmer-Schlumpf). Aujourd’hui, 2 UDC (Ueli Maurer, Guy Parmelin) pilotent avec 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter), 1 PDC (Viola Amherd) et 2 PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Un cran plus « à droite » ?

 

Bref, la règle des grands partis reste. Et bouge. L’UDC y devance PSS, PLR, PDC. Au centre-gauche, PDC et PSS pèsent moins qu’en 1959. Au centre-droit, PLR et UDC dominent Conseil fédéral et Conseil national. Non le Conseil des Etats. S’ajoutent : les renversements d’alliances, les petits acteurs (Verts historiques à gauche, Verts libéraux et PBD au centre). Tout se complique.

 

Elections 2019 – qui veut changer ? La règle des grands partis a peu d’ennemis. Même au PDC ou au PSS. Les Verts – historiques ou libéraux – auraient des ambitions. Le PBD aura Widmer-Schlumpf. PLR et UDC, réticents en 1959, se rallient. Alors ? Les élections – octobre au Parlement, décembre au Conseil fédéral – vont-elles bousculer ça ? Sûr : le président 2019 Ueli Maurer paraît peu menacé. Sa vache en bois et son smartphone seraient d’ailleurs de bons symboles. Cela dit, les élections ne sont jamais totalement prévisibles. Gare !