Bolsonaro, Trump, Xi et les chefs dérangeants. Klaus Schwab, Davos et l’aimant.

Jair Bolsonaro le Brésilien en 2019 ! Donald Trump l’Américain en 2018 et 2019 ! Xi Jinping le Chinois en 2017 ! Le Forum économique mondial de Davos (WEF) – 22 au 25 janvier – sait décidément attirer les chefs d’Etat et de Gouvernement tonitruants. Ces trois sont proches et différents. Mais tous trois – avec d’autres – confirment la capacité du professeur Klaus Schwab de plaire, y compris aux têtes dérangeantes. Certes, le Conseil fédéral en profite – à Berne, Davos ou ailleurs. Ainsi, la PDC Doris Leuthard accueille Xi Jinping, le PSS Alain Berset Donald Trump. Peut-être l’UDC Ueli Maurer saluera-t-il Trump et Jair Bolsonaro. Mais l’aimant, c’est le Davos de Schwab.

 

La Suisse prend-elle des risques ? Xi Jinping est le plus autoritaire. En Chine, la répression ne faiblit pas. La menace militaire sur Taiwan est martelée. Mais la Chine est aussi l’un des moteurs économiques du monde (au ralenti ?). Son exploit astronautique sur la face cachée de la lune fascine. Donald Trump serait le plus imprévisible. Cela dit, ses discours de campagne annoncent souvent ses coups de poings (climat, Iran, mur Mexique/Etats-Unis, conflit Chine/Etats-Unis, etc). Jair Bolsonaro, lui aussi, est riche en avertissements. Sur le libéralisme extrême, l’écologie, le péril de déforestation, les armes, les femmes, les genres, etc. Bref, on en sait beaucoup.

 

S’alarmer ? La Suisse indépendante et neutre, depuis longtemps, cherche elle-même le contact, y compris avec les chefs dérangeants. Elle ne rompt ni avec Hitler ni avec Mussolini. Elle nouera avec Staline, puis avec Mao. En Suisse même, tous ne protestent pas. Bon sens ? Prudence ? Qui sait ?