Evitable, le Collège à plusieurs voix? Maurer, Parmelin, Cassis, Berset.

A plusieurs voix, le Conseil fédéral ? Pour un Collège à 4 partis et 7 personnes, est-ce évitable ? 4 Sages au Forum de Davos font polémique. Ueli Maurer (président UDC), Guy Parmelin (UDC), Ignazio Cassis (PLR) et Alain Berset (PSS) y vont. Arabie saoudite. Meurtre de Jamal Khashoggi. Alors que Maurer juge l’affaire Khashoggi réglée et plaide pour la normalisation, des collègues le contredisent. Avant, les relations Suisse-Europe susciteront d’autres sorties plurielles. A Davos, il est vrai, les rencontres sont multiples. Et le Collège – des 4 ou des 7 – n’a pas toujours le temps de se concerter. Crise ?

 

Sûr : une harmonisation des 7 devient un pari. Le PLR entre dans le Collège en 1848, le PDC en 1891, l’UDC en 1929, le PSS en 1943. Déjà, entre Sages du même bord, il n’est pas simple de tenir un langage unique. Avec la multiplication des partis, c’est une gageure. En 1919-1934, les étincelles entre Edmund Schulthess (PLR) et Jean-Marie Musy (PDC) sont légendaires. En 2003-2007, celles entre Christoph Blocher (UDC), Pascal Couchepin (PLR) ou Micheline Calmy-Rey (PSS) ne le seraient pas moins (Urs Altermatt, « Bundesratslexicon », « NZZ », « Le Temps »). Maurer et ses collègues n’inventent rien.

 

Aujourd’hui, pilotent ensemble 2 UDC (Ueli Maurer, Guy Parmelin), 2 PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter) et 1 PDC (Viola Amherd). Le départ de gens comme Doris Leuthard (PDC), Didier Burkhalter (PLR) ou Eveline Widmer-Schlumpf (UDC/PBD) est-il dommageable ? L’équipe actuelle est-elle moins homogène que d’autres ? Creusons.