Etat et religions ? Etat contre religions ? Genève – en votant sa loi sur la laïcité – interdit les signes extérieurs d’appartenance religieuse aux élus et fonctionnaires (oui 55,05%). Dans ce canton de la séparation Eglise-Etat (le seul avec Neuchâtel), toutes les confessions sont visées. Mais certains ciblent surtout le port du voile par des femmes musulmanes. Avant, la Suisse votera l’initiative UDC contre de nouveaux minarets (en 2009). Puis, Tessin (en 2013) et Saint-Gall (en 2018) banniront voile intégral et dissimulation du visage en public (burqa, niqab, mais pas seulement). L’Islam est partout.
Islam encore ? L’UDC Walter Wobmann et ses amis, dans le sillage du Tessin et de Saint-Gall, déposent une initiative fédérale voisine. Le Conseil fédéral lui oppose un contreprojet indirect. Y sont combattus : la contrainte et le port du voile intégral en certaines circonstances. Le Gouvernement lance aussi une ordonnance pour protéger des minorités menacées – juifs et musulmans, par exemple. Ces dossiers sensibles passent de Simonetta Sommaruga (PSS) à Karin Keller-Sutter (PLR). Bref, le débat politique-religion en Suisse change. Les tensions de naguère s’effacent (protestants/catholiques, Kappel/ Villmergen ; Etat/Papauté, Sonderbund/Kulturkampf). D’autres prennent la place. Vives.
Mitage du sol ? L’initiative des Jeunes Verts échoue (non 63,7%, cantons unanimes). Mais les actions ne s’arrêtent pas. Aménagement du territoire (la loi est appliquée, une nouvelle est en préparation). Résidences secondaires (l’initiative Weber est sur le terrain). Simonetta Sommaruga aux commandes.