Oui à 1,3 milliard de francs pour les pays fragiles de l’Union européenne ? Oui au « milliard de cohésion » ? Mais une Commission du Conseil national y met ses conditions. Amélioration des relations Suisse-Union. Pleine association de la Suisse au projet de recherche « Horizon Europe ». Equivalence boursière illimitée. Aucune nouvelle mesure discriminatoire. Mise en garde ? Dans le dur dialogue Berne-Bruxelles, la Suisse d’Ignazio Cassis s’y risque rarement. La différence de taille pourrait inciter à la modestie. Bref, cette mise en garde de élus helvétiques a de l’audace.
Vrai : cette mise en garde surgit en pleine consultation sur l’accord-cadre. Ses chances paraissent réduites. Le Collège à 7 du Conseil fédéral hésiterait. Côté patrons, « Economie suisse » de Heinz Karrer est plus prometteuse que l’USAM de Jean-François Rime. Côté « partis du milieu », les « oui mais » domineraient. PLR de Petra Gössi. PDC de Gerhard Pfister. PBD de Martin Landolt. Verts libéraux de Jürg Grossen (les plus « européens ?). Les ex-Sages PLR Kaspar Villiger et Pascal Couchepin, eux, disent oui. Mais, en face, les oppositions de droite et de gauche seront dures à battre. UDC de Christoph Blocher. Syndicats et socialistes de Paul Rechsteiner, Pierre-Yves Maillard, Adrian Wüthrich, Christian Levrat. Du costaud.
Le danger ? C’est que tout s’écroule. L’accord-cadre, le « milliard de cohésion » et le reste. Ce pire n’est pas sûr. Il devrait rester suffisamment de personnes raisonnables – dans l’Union européenne et en Suisse – pour renouer. Cela dit, l’accord-cadre et le « milliard de cohésion » se télescopent à un drôle de moment.