Elections 2019 ! Seuls vainqueurs, les Verts historiques de Regula Rytz et les Verts libéraux de Jürg Grossen ? Les premiers progresseraient de 7,1% à 9,6%, les seconds de 4,6% à 6,7% (« Tamedia »). D’autres se tasseraient. UDC de Walter Rösti (29,4% à 29,2%). PSS de Christian Levrat (18,8% à 18,4%). PLR de Petra Gössi (16,4% à 15,9%). PDC de Gerhard Pfister (de 11,6% à 9,9%). PBD de Martin Landolt (4,1% à 3,9%). PLR : ce recul serait nouveau. PDC : l’écart avec les Verts historiques se réduirait à 0,3%. 20 octobre, le Parlement. 11 décembre, le Conseil fédéral. Zone sensible.
Qui se réjouit ? Certes, les Verts libéraux sont « au centre », les Verts historiques « à gauche ». Leur succès pousserait donc la politique suisse au « centre-gauche ». Le Conseil national en frémirait. Cela dit, le Conseil des Etats « centriste » en serait-il bousculé ? Mieux ! L’éviction de la PDC « centriste » Viola Amherd par un Vert ou une Verte affaiblirait-elle la « droite » UDC-PLR au Conseil fédéral ? Rappel : Viola Amherd gouverne avec 2 UDC (Ueli Maurer, Guy Parmelin), 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter) et 2 socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Alors ? Un coup pour rien ?
Accord-cadre Suisse-Europe sauvé ? Seul le groupe parlementaire UDC refuse. PLR, PDC et PSS se rallient. Mais ils posent des questions pointues. Protection des salaires. Droits des citoyens de l’Union européenne (ex : aides sociales). Tribunal arbitral et règlement de divergences. Aides publiques. Au pire, ces questions peuvent se muer en objections. Rude sauvetage.