Qui est populiste « de droite » ? Viktor Orban (Union civique, Hongrie). Roger Köppel (UDC, Weltwoche, CH). Nigel Farage (UKIP, GB). Donald Trump (Républicain, USA). Matteo Salvini (Ligue, Italie). Qui est populiste « de gauche » ? Tamara Funiciello (Jeunesse Socialiste, CH). Pablo Iglesias (Podemos, Espagne). Bernie Sanders (Démocrate, USA). Mais qui « n’est pas » populiste ? « A gauche », Barack Obama (Démocrate, USA). Emmanuel Macron (En Marche, France). Simonetta Sommaruga et Alain Berset (Socialistes, CH). « A droite », Viola Amherd (PDC, CH). Karin Keller-Sutter (PLR, CH). Angela Merkel (CDU, Allemagne). Cela, c’est le verdict de près de 100.000 lecteurs du « Tages-Anzeiger » de Zurich. D’accord ?
Sûr : « populiste » est ambigu. Car tout acteur politique doit trouver des voix, plaire au « peuple ». S’il le fait avec des mots « rationnels » et « raisonnables », il n’est pas populiste. Voyez Sommaruga, Berset, Amherd ou Keller-Sutter – tous au Conseil fédéral. Mais s’il « exagère », fait de la « démagogie », il sera populiste. Prenez Funiciello ou Köppel – tous deux hors Conseil fédéral. OK ?
Mais où est la limite ? Visez ces causes « nobles ». Au lancement, de nombreuses exigences – sociales, féministes, écologiques, fiscales, humanistes, etc. – paraissent « populistes ». Beaucoup cessent de l’être dès qu’elles gagnent. AVS. Suffrage féminin. Adhésion à l’ONU. Congé-maternité. Il y a les cas – plutôt rares – où un acteur change d’avis pour ne pas perdre des voix. Comme l’UDC – le PDC aussi – sur les franchises de l’assurance-maladie. Qui est populiste ?