Entre Xi, Macron, Merkel et Juncker. Confrontation Trump. Suisse de Maurer.

Troublant pour la Suisse, le Sommet Chine-Europe de Paris ? Voyez les photos. Ecoutez les propos. Ce qui frappe, entre le Chinois Xi Jinping, le Français Emmanuel Macron, l’Allemande Angela Merkel et l’Européen Jean-Claude Juncker, c’est la quasi-disparition de l’image de confrontation. Même les commentaires sur la réunion de Rome entre Xi et l’Italie de Matteo Salvini – aigres parfois – ont peu de suites fâcheuses. Mieux ! Macron, Merkel et Juncker, face à Xi, renforcent leur unité. La personnalité de Xi – autoritaire au-dedans, charmeur au-dehors – y a sa part. Les affaires – comme cette commande de 300 Airbus – y ont la leur. Le projet « Routes de la Soie » peut continuer.

 

Alors ? Le Sommet de Paris, pour la Suisse d’Ueli Maurer, est-il une bonne nouvelle ? Ainsi, le camp des partisans européens d’une relation confiante avec la Chine de Xi, camp menacé de fissures, tient bon. Or, c’est la ligne inchangée de la Suisse de 1950 à 2019. De Petitpierre à Maurer. De Mao à Xi. C’est une ligne diamétralement opposée à celle des Etats-Unis de Donald Trump. Ici, la confrontation rugit. Commerce. Propriété intellectuelle et brevets. Sociétés liées au pouvoir chinois comme Huawei. Investissements. En Europe aussi, certains commencent à s’y mettre.

 

Mais attention ! La Suisse d’Ueli Maurer mise aussi bien sur les Etats-Unis de Trump, sur la Chine de Xi que sur l’Europe de Macron, Merkel ou Juncker. Elle ne choisit pas. En ce moment, le débat sur l’accord-cadre Suisse-Europe domine. En Suisse, en commissions du Parlement, un léger optimisme perce. Qui gagnera ?