PLR au Parlement. Lega au Gouvernement. Rare. Liens Gobbi, Poggia, Blocher.

Ligue des Tessinois ! Le canton de Suisse italienne est l’un des rares – parmi les 26 – où l’une des forces dominantes ne l’est pas au plan fédéral. Au Conseil d’Etat à 5, la Lega (Norman Gobbi, Claudio Zali) mène devant le PLR (Christian Vitta), le PDC (désormais Raffaele De Rosa) et le PS (Manuele Bertoli). La Lega – fondée par Bignasca et Maspoli – surgit en 1991. C’est peu avant le rejet de l’Espace économique européen de 1992. Moment stratégique.

 

Vrai : Lega et UDC peuvent s’associer. Mais la Lega est moins proche de l’UDC de Christoph Blocher – au plan social – que du MCG genevois de Mauro Poggia (lui-même parfois en porte-à-faux avec certains des siens). Mais, dans cet Exécutif genevois à 7, Poggia est seul MCG. Avec le Vert Antonio Hodgers, les PSS Anne Emery-Torracinta et Thierry Apothéloz, le PDC Serge Dal Busco, les PLR Pierre Maudet et Nathalie Fontanet. Au Grand Conseil tessinois des 90 ? Le PLR (23) coiffe Lega (18), PDC (16), PS (13), UDC (7), Verts (6), autres gauches (5), « Plus de femmes » (2). UDC, autres gauches et « Plus de femmes » avancent.  Plusieurs se tassent ou stagnent. Dont les Verts.

 

Ailleurs, le cas « Lega » est exceptionnel. Chaque nouveau parti doit vite gagner dans plusieurs cantons et régions. Comme les 4 « grands » – PLR de Petra Gössi, PDC de Gerhard Pfister, PSS de Christian Levrat ou UDC d’Albert Rösti. En partie comme les Verts historiques de Regula Rytz. Peut-être comme les Verts libéraux de Jürg Grossen. Moins sûrement comme le PBD de Martin Landolt. Les partis qui n’y parviennent pas sont menacés d’insignifiance fédérale (Alliance des Indépendants ? Extrême-gauche ?). La Lega, entre MCG de Genève et UDC de Blocher, a peut-être trouvé.