2019 ! A qui profitent les Conseillères fédérales Viola Amherd et Karin Keller-Sutter ? Cheffe PDC de la Défense, la Valaisanne supervise les tests à Payerne d’avions de combat. Veut éviter des conflits d’intérêts (pas de « cadeaux »). Charge le pilote-astronaute Claude Nicollier d’une expertise. Lance la privatisation partielle du producteur d’armes RUAG. Cheffe PLR de Justice et Police, la Saint-Galloise se bat pour le projet Schengen-Dublin du 19 mai sur les armes. Plaide pour des pouvoirs en matière d’ADN (« Zentralschweiz am Sonntag »). Ne tient ni à rapatrier des djihadistes suisses, ni à renvoyer des gens dans des pays à risque. Images.
Amherd et Keller-Sutter – élues le 5 décembre – poussent-elles le Conseil fédéral « au centre » ? Avant elles, l’UDC Guy Parmelin (élu en 2015) et le PLR Ignazio Cassis (élu en 2017), eux, l’auraient tiré « à droite ». Cela ne se vérifie pas toujours. UDC modéré, Parmelin parle libre-échange. Promet peu de bureaucratie. PLR classique, Cassis lutte pour l’accord-cadre Suisse-Europe. Souhaite réorienter l’aide au développement sur les intérêts suisses (« NZZ am Sonntag »). Croissance. Climat. Migration. Alors ?
Et les trois « anciens » ? Elus en 2008 et 2011, l’UDC Ueli Maurer et le PSS Alain Berset s’associent pour l’audacieux projet fisc/AVS du 19 mai. Elue en 2010, la PSS Simonetta Sommaruga se prépare à de rudes combats – médias, climat, rail, route, etc. Percées vertes en vue. Elections les 20 octobre et 11 décembre. Le Conseil fédéral 2019 change-t-il d’époque ?