Brexit 6 mois. Intérêts de la Suisse. Maurer et le Collège à 7. Blocher sur le qui-vive.

Suisse, Grande-Bretagne, même combat ? La prolongation de 6 mois, voire plus, du « Brexit » effectif entre l’Union européenne et le Royaume-Uni favorise-t-elle la Suisse ? Peut-être. Car l’accord-cadre Suisse-Union reste disputé. Certes, les avis favorables seraient à la hausse. Commissions parlementaires. Socialistes en plein réexamen. Partis « du milieu » et groupes patronaux. Ex-Conseillers fédéraux Ruth Dreifuss, Pascal Couchepin, Kaspar Villiger, mais non Micheline Calmy-Rey. Restent les oppositions de l’UDC de Christoph Blocher et d’une gauche « dure ». Restent surtout les questions sensibles en suspens. Protection des salaires. Aides publiques. Arbitrages. Aides sociales aux gens de l’Union. Pour cela, il faudra bien 6 mois. Ou plus.

 

Variante – refus final du « Brexit » par la Grande-Bretagne ? Jusqu’ici, cette variante est écartée. Un 2e référendum au Royaume-Uni n’est pas acquis. Mais le score de 2016 est étroit (52% pour le « Brexit »). Theresa May elle-même était contre. « Brexit » sans accord ? Suisse et Royaume-Uni concluent plusieurs traités. « Au cas où ».

 

Où sont les intérêts de la Suisse ? Où sont les avantages du Collège à 7 des Ueli Maurer (UDC), Guy Parmelin (UDC), Ignazio Cassis (PLR), Karin Keller-Sutter (PLR), Viola Amherd (PDC), Simonetta Sommaruga (PSS) et Alain Berset (PSS) ? Pour plusieurs, ce serait que l’Union survive. Car le « Brexit » n’est pas la seule fissure. Ailleurs, des nationalismes l’affaiblissent. Alors ? Côté Grande-Bretagne, serait-ce un Brexit avec accord ou l’abandon du Brexit ? Côté Suisse, serait-ce un oui final à un accord-cadre ? Sinon ? Christoph Blocher et les isolationnistes triompheraient-ils pour longtemps ? Creusons.