Maurer en Chine. Tiananmen 30 ans. Asie forte et diverse. Xi, Trump et l’Europe.

Suisse-Chine ! Le président UDC Ueli Maurer visite l’Empire du Milieu de Xi Jinping du 22 au 30 avril. Le rythme des voyages de Conseillers fédéraux y reste intense. On y parlera affaires, « Routes de la Soie », même droits humains. Cette fois, le périple de Maurer coïncide avec les 30 ans de la répression de Tiananmen en 1989. Depuis, la Chine, tout en gardant l’ouverture économique de Deng Xiaoping de 1978, reste autoritaire en politique. Cela dit, la Suisse ne cesse de cultiver avec elle des relations confiantes. 1950 – Max Petitpierre reconnaît la Chine de Mao. 1999 – Ruth Dreifuss rencontre Jiang Zemin à Berne (orage !). 2013 – Suisse et Chine engagent le libre-échange. 2017 – Xi Jinping visite Davos et la Suisse. Plus cordial, tu meurs ?

 

Plus que jamais, l’Asie de l’Est devient partenaire majeure de la Suisse de Maurer. Elle est diversifiée. Japon, Corée du Sud, Taiwan (île chinoise dissidente) et Singapour intègrent tout ou partie de la démocratie pluraliste. Hong-Kong, Région administrative spéciale de la Chine depuis 1997, tente de préserver des libertés. Macao, dès 1999, suit plus ou moins. A côté, l’autoritarisme domine, en Chine continentale, mais aussi au Vietnam, en Corée du Nord. Cela dit, l’Asie de l’Est – l’Asie de Confucius – est l’une des régions du monde où la Révolution industrielle perce. Prometteuse.

 

Vrai : l’Europe de Tusk et Juncker reste irremplaçable. Mais Chine et Asie de l’Est offrent, en partie, une solution de rechange crédible. Cela vaut pour les Etats-Unis de Donald Trump – qui multiplient les signes de bonne volonté sur la double-imposition ou le libre-échange. Le voyage de Maurer ? On ne le boudera pas.