Suisse – européenne comme personne? Blocher – on démantèle?

Stupeur ? La Suisse profiterait-elle mieux du Marché intérieur de l’Union européenne que ses pays-membres ? La Fondation allemande Bertelsmann le dit (« Bund » et « Tages-Anzeiger »). Le critère choisi est la croissance du revenu par tête. La Suisse – pays non-membre de l’Union – y devance 14 pays-membres. Luxembourg (de justesse). Irlande. Norvège. Danemark. Belgique. Autriche. Pays-Bas. Suède. Islande. France. Allemagne. Finlande. Grande-Bretagne. Italie. Incroyable, mais vrai ?

 

Cette prééminence d’une Suisse « profiteuse » se vérifie par régions. 4 régions suisses occupent le sommet. Zurich. Tessin. Nord-Ouest. Suisse centrale. Le Luxembourg s’intercale. 3 autres régions suisses suivent. Région lémanique. Espace Mittelland. Suisse orientale. Enfin, 7 régions d’Europe ferment la marche. Londres. Bruxelles. Vorarlberg. Vienne. Paris. Munich. Berlin. Qui l’aurait cru ?

 

Question : la Suisse ferait-elle partie de l’Union européenne sans le savoir ? Non, elle est au milieu. Elle s’y intègre par des accords-bilatéraux. Libre-échange (1972). Libre-circulation des personnes (2000). Schengen-Dublin sur la sécurité et l’asile (2005). D’autres. Le camp isolationniste de l’UDC Christoph Blocher veut défaire ces liens. En 1992, il terrasse l’Espace économique européen. En 2014, il impose son initiative « contre l’immigration de masse ». En 2016, la demande d’adhésion à l’Union est retirée. Ce 19 mai, il attaque les accords Schengen-Dublin sur les armes. Font aussi partie du plan : son initiative contre la libre-circulation des personnes, son refus d’un accord-cadre Suisse-Europe. A la fin, qui gagne ?