19 mai – l’Europe, le monde et les représailles. Emplois fragiles – Maillard au front.

Pierre-Yves Maillard ! Le nouveau président de l’Union syndicale suisse (USS), pour l’un de ses premiers combats, vise le travail temporaire. Pour le Vaudois, il s’agit d’assurer l’égalité des droits entre emplois temporaires et fixes. Car le risque existe de voir des employeurs licencier des « fixes » – surtout chez les travailleurs âgés – pour les réengager à des conditions inférieures comme « temporaires ». Emplois fragiles donc. Aujourd’hui, les temporaires représenteraient 2,6% du marché du travail. Depuis 1995, ils auraient quintuplé. Et ils augmentent. Bref, la Convention collective de 2012 – prolongée jusqu’en 2020 – pourrait être améliorée. Point sensible : certaines personnes – pour des motifs familiaux ou autres – souhaitent elles-mêmes des emplois temporaires. Délicat ?

 

Projet fisc/AVS ! L’OCDE suit avec acuité le vote populaire suisse du 19 mai (« La Liberté », « Le Temps »). Ecoutez Pascal de Saint-Amans, responsable de politique fiscale. « La Suisse perdrait la face si elle revenait sur ses engagements à abolir les privilèges fiscaux des multinationales » (un précédent texte est rejeté en 2017). Rétorsion ?

 

Projet Schengen/Dublin sur les armes ! C’est d’abord l’Union européenne qui est sur ses gardes. Un refus pourrait remettre en cause l’appartenance de la Suisse à l’espace Schengen/Dublin sur la sécurité et l’asile (acceptée en 2005). L’affaire surgit en plein débat sur l’accord-cadre et la libre-circulation des personnes. L’Union de Juncker et Tusk ne serait pas d’humeur à faire de cadeaux. 19 mai : l’Europe et le monde nous regardent. Représailles ?