Mike Pompeo ! Le Secrétaire d’Etat de Donald Trump fait une visite rare à Ignazio Cassis, au Palais fédéral, en Gruyère, à Montreux/Bilderberg et aux châteaux de Bellinzone (SSR, Tamedia). Il y promet le dialogue à l’Iran de Hassan Rohani. Cassis, lui, s’inquiète. Pour le peuple iranien, son accès aux denrées alimentaires et aux médicaments. Pour les tensions avec la Russie et la Chine. Suissophile, l’Amérique de Trump ? Qui s’étonne ?
Benedikt Würth ! Le PDC, grâce à ce Saint-Gallois, prend la tête du Conseil des Etats. 14 sièges sur 46 pour 11,6% des voix en 2015. Würth y succède à Karin Keller-Sutter – nouvelle Conseillère fédérale PLR. Plus que jamais, la Chambre des cantons se distingue de celle du peuple. PLR, 12 sièges pour 16,4% des voix. PSS, 12 pour 18,8%. Mais UDC, 6 seulement (Minder compris) pour 29,4%. Verts historiques, 1 (Cramer) pour 7,1%. PBD, 1 (Luginbühl) pour 4,1%. Verts libéraux – aucun pour 4,6 %. Motif : le vote majoritaire. Seuls Jura et Neuchâtel votent à la proportionnelle (comme le Conseil national). National « droitier » ? Etats « centristes » ? L’écart se creuse-t-il ?
Suisse romande plus « bourgeoise » ? Michael Hermann et l’équipe Sotomo – d’après les votes populaires 1990-2018 – l’affirment (« NZZ am Sonntag »). Et pourtant ! Jura, Neuchâtel, Genève, Vaud et Fribourg bilingue forment – avec Bâle-Ville – le groupe le plus « à gauche » et « libéral de gauche ». Berne, Zurich et Bâle-Campagne sont leurs « voisins ». Valais bilingue et Grisons trilingues, eux, se retrouvent au milieu des Alémaniques. Le Tessin italophone est original (« à gauche » et « conservateur de gauche »). Bref, la Suisse des 4 langues et des 26 cantons change doucement.