Arabie du Prince Héritier. Russie de Poutine. Chine de Xi. Nous et les pouvoirs « durs ».

Rabrouée, l’Arabie saoudite pétrolière du Prince Héritier Mohammed Ben Salman ? Ignazio Cassis, chef PLR des Affaires étrangères, interdit au constructeur d’avions Pilatus de poursuivre ses activités en Arabie saoudite et dans les Emirats arabes unis. Tous deux sont impliqués dans la guerre au Yemen. En plus, le Prince Héritier serait associé à l’assassinat, en 2018 au Consulat d’Istamboul, du journaliste dissident Jamal Khashoggi. Est-ce le lien ?

 

Cajolée, la Russie de Vladimir Poutine ? Et d’un, Ignazio Cassis inaugure à Moscou une ambassade à 42 millions de francs. Sergei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, est là. Et de deux, le Conseil de l’Europe – dont la Suisse fait partie depuis 1963 – réintègre la Russie dans ses droits. Son annexion de la Crimée en 2014 serait-elle pardonnée ? 2014, c’est aussi la double présidence par le Suisse Didier Burkhalter de la Confédération et de la CSCE. Burkhalter et Poutine y affichent une bonne entente. Rappel ! En 1954, soit une année après la mort de Staline, l’URSS de l’Ukrainien Khrouchtchev transfère la Crimée de la Russie à l’Ukraine. Appartenance contestée, donc.

 

Dorlotée, la Chine de Xi Jinping ? Peu de puissances autoritaires ont droit à tant de bienveillance – du PLR Max Petitpierre à l’UDC Ueli Maurer – de la part d’une démocratie comme la Suisse. Aucune répression – Tibet, Xinjiang, Tiananmen, etc – ne la décourage vraiment. La démocratie suisse traite-t-elle différemment les pouvoirs « durs » ? Russie et Chine ont-elles l’avantage – sur l’Arabie saoudite – d’être membres permanents du Conseil de sécurité ? Creusons.