Maurer, Sommaruga et les 7. Divisés sur presque tout. Comment font-ils?

Conseil fédéral ! Comment ces 7 Sages parviennent-ils à gouverner ensemble ? C’est-à-dire – de droite à gauche – les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin, les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, la PDC Viola Amherd, les PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset. Voyez leurs partis. L’UDC d’Albert Rösti et le PDC de Gerhard Pfister – suivant le PSS de Christian Levrat et le PLR de Petra Gössi – se déchirent. Europe et accord-cadre. Asile et immigration. Climat, taxes et contraintes. Fiscalité des couples et de la famille. Assurances sociales et âge de la retraite. Défense et avions. On en oublie.

 

Et pourtant ! Aucun de ces 7 Sages – ou de leurs 4 partis – ne claque la porte. Ou ne pousse un rival dehors. Or, les élections approchent. Le 20 octobre, le peuple élit le Parlement. Le 11 décembre, ce Parlement élit le Gouvernement. Mais c’est le contraire qui se passe. Les 7 Sages seraient tous partants – sauf surprise – pour un nouvelle Législature. Quant à leurs 4 partis, ils sont décidés à garder – ou à fortifier – leurs biens. Une offensive des Verts historiques (présidente Regula Rytz) ou libéraux (président Jürg Grossen) pour conquérir un siège de l’Exécutif troublerait-t-elle ces prévisions ? Attention !

 

Vrai : cette manière suisse – rare en démocratie – réduit les risques de crises. Mais il y a des Conseillers fédéraux non réélus (Ulrich Ochsenbein 1854, Jean-Jacques Challet-Venel 1872, Ruth Metzler 2003, Christoph Blocher 2007). Ou poussés dehors (Arthur Hoffmann 1917, Marcel Pilet-Golaz 1944, Paul Chaudet 1966, Elisabeth Kopp 1989). Les votes populaires – comme le Parlement ou la Justice – sont aussi des « régulateurs ». Autres combats.