Trump, le monde et le dynamitage. Maurer, Sommaruga et le rempart.

Que peut faire la Suisse ? L’Amérique de Donald Trump et d’autres acteurs assomment-ils l’ordre mondial créé par leurs gens dès 1945 ? Pour régler ses comptes, Trump contourne – par exemple – l’ONU (New York), l’OMC (Genève), l’Agence internationale de l’énergie atomique (Vienne), voire l’OTAN (Bruxelles). Conflit commercial avec la Chine de Xi Jinping. Tensions nucléaires avec l’Iran d’Hassan Rohani ou la Corée du Nord de Kim Jong-Un. Rivalité stratégique avec la Russie de Vladimir Poutine. On en oublie.

 

Vrai : la Suisse peine à se faire à 1945. Ses relations avec les Alliés sont tendues. L’Amérique de Roosevelt et Truman est dure. 1946 – Accord de Washington. 1946 aussi – lien avec l’URSS de Staline. 1950 – lien avec la Chine de Mao. La Suisse se rapproche parfois tardivement de grandes organisations. GATT/OMC en 1966-1995. FMI et Banque mondiale en 1992. Partenariat pour la Paix avec l’OTAN en 1996. ONU en 2002. L’Europe ? La Suisse adhère à l’Association européenne de libre-échange (en 1960) et au Conseil de l’Europe (en 1963), négocie durement avec l’Union européenne. Aïe ?

 

Question : ce dynamitage de l’ordre multilatéral par Trump et d’autres – s’il se vérifie – est-il bon pour la Suisse du président Ueli Maurer, de la vice-présidente Simonetta Sommaruga et du Collège à 7 ? Pays vigoureux, mais de petite taille, la Suisse a plus besoin que d’autres d’un ordre international qui protège. Pour le moment, c’est surtout l’Union européenne qui l’inquiète. Ailleurs, elle souffre peu, noue des contacts fructueux avec de nombreux acteurs. A suivre.