Boris Johnson, Donald Trump, même combat ? L’impulsif Conservateur britannique s’alignera-t-il sur l’imprévisible Républicain américain ? Il faut d’abord que Johnson soit Premier ministre (le 23 juillet?) et réussisse la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (« Brexit » sans accord ?). Trump et Johnson se ressemblent. Le premier appuie le « Brexit » du second. Tous deux tirent sur l’Union européenne. Leur complicité menacerait-elle un peu plus le lien Amérique-Europe de la guerre et de l’après-guerre ? L’OTAN, lancée dès 1949 par Truman, Attlee et leurs Alliés, y perdrait-elle de sa force ? D’autres – Russie de Poutine, voire Chine de Xi Jinping – en seraient-ils les vrais gagnants ? Danger ?
La Suisse ? Trump et Johnson l’aiment bien. Son indépendance – parfois orageuse – à l’égard de l’Union européenne plaît. Bref, c’est surtout la Suisse des Conseillers fédéraux UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin qui les attire. C’est celle de Christoph Blocher. Mais Trump et Johnson ne bouderont pas forcément la Suisse des PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset, de la PDC Viola Amherd, des PLR Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis (le Sage le moins éloigné de l’Union ?). A vérifier.
Scénario risqué ? Et d’un, la Suisse tire parti d’un lien Amérique-Europe fort. Dès 1996, elle adhère au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. De fait, elle est couverte par ce « parapluie ». Et de deux, la Suisse n’a aucun intérêt à fâcher l’Europe de Jean-Claude Juncker ou d’Ursula von der Leyen (élection à surveiller). Car sa partenaire principale, c’est elle. Non ?