Johnson, Trump et le Grand Large. Europe faible. Occident divisé. Blocher. Von der Leyen.

Donald Trump – l’Américain républicain 2016. Boris Johnson – le Britannique conservateur 2019. C’est un Occident au goût des UDC suisses Ueli Maurer, Guy Parmelin et Christoph Blocher qui se dessine. Johnson et Trump sont de mauvaises nouvelles pour plusieurs alliances d’après-guerre. L’Union européenne est menacée. Le « Brexit », que Boris Johnson veut et que Donald Trump approuve, est un avertissement. Les révoltes dans l’Union – Salvini en Italie, Orban en Hongrie, Kaczynski en Pologne, etc – en sont un autre. Ne sont à l’abri – par exemple – ni l’OTAN (militaire), ni l’OMC (commerce), ni l’AIEA (atome). Trump, lui d’abord, s’en fatigue.

 

C’est aussi – en partie – un Occident au goût de Winston Churchill. Ce chef de guerre, dans ses discours « suisses » de 1946, appelle à l’union de l’Europe. Mais sans la Grande-Bretagne. Pour elle, il préfère le « Grand Large ». L’Empire, le Commonwealth, les Etats-Unis. Johnson et Trump n’en sont pas loin. Bon calcul ? D’autres en profiteront-ils ? La Russie de Vladimir Poutine ? La Chine de Xi Jinping ? Qui ?

 

Irréversible ? L’Union européenne a quelques cartes en mains. L’équipe sortante de Jean-Claude Juncker – entre 2014 et 2019 – les joue-t-elle mal ? Elle n’empêche ni le « Brexit » britannique (vote 2016), ni les populismes dans l’Union (Salvini, Orban, Kaczynski, etc.), ni les blocages avec la Suisse. L’équipe montante d’Ursula von der Leyen, dès le 1er novembre, fera-t-elle mieux ? Alors ? Europe faible ? Occident écartelé ? La Suisse des UDC Maurer, Parmelin et Blocher, elle, devrait s’y trouver à l’aise. Mais gare aux surprises !