Armes nucléaires relancées ? Que peut faire la Suisse d’Ueli Maurer, Viola Amherd ou Ignazio Cassis ? Les Etats-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine se retirent d’un traité de 1987. Corée du Nord : les discussions entre Trump et Kim Jong-Un sont à la peine. Iran : le retrait de Trump d’un accord élargit la brèche. Face à la Chine : Marc Esper, chef du Pentagone, annonce des missiles. Déjà, le traité de non-prolifération de 1968 est un espoir déçu. Alors, il tente de limiter l’arme à 5 puissances. Etats-Unis 1945. URSS/Russie 1949. Grande-Bretagne 1952. France 1960. Chine 1964. Mais la prolifération continue. Inde 1974. Pakistan 1998. Corée du Nord 2009. Peut-être Israël. Voire Iran. Quant au traité d’interdiction de 2017, il serait voué, selon certains, à l’échec. Impasse ?
La Suisse, dès 1945, y pense. Karl Kobelt (1940-1954) et Paul Chaudet (1954-1966) s’y intéressent. Travaux internes. Initiatives anti-nucléaires rejetées (1962, 1963). Mais plusieurs événements freinent. Crise des avions Mirage (démission Chaudet en 1966). Traité de non-prolifération (1968). Suspension des études internes (1988). Adhésion de la Suisse au Partenariat pour la Paix avec l’OTAN (1996). La Suisse se place, de fait, sous le « parapluie » de l’OTAN – Etats-Unis, Grande-Bretagne et France en tête. Coup d’arrêt.
Aujourd’hui ? Le traité d’interdiction de 2017 divise. Le Parlement – Conseil national surtout – l’approuve. Au début, le Conseil fédéral aussi. Puis, il attend 2020. Lui observe les discussions internationales sur le désarmement. Les agissements de Trump et d’autres acteurs troublent le jeu. Suspense.