Europe et droits humains. Plan Liliane Maury Pasquier. Wahlen, Reverdin, Graber. Chaud.

Liliane Maury Pasquier ! La présidente suisse de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe – depuis 2018 – lance à Berne sa session de septembre-octobre. Conseillère aux Etats et socialiste genevoise, elle cible les mesures à prendre contre les Etats-membres coupables de violations. Droits humains. Discours populistes. La Russie de Poutine est dans le collimateur. Mais aussi la Turquie d’Erdogan, la Hongrie d’Orban, la Pologne de Kaczynski, voire l’Italie de Salvini (gouverna-t-il encore ?). Du rude.

 

Le Conseil de l’Europe – siège à Strasbourg – se lance en 1949. Voici 3 pionniers suisses. Friedrich Traugott Wahlen ! En 1963, sous le Conseiller fédéral bernois PAB-UDC, la Suisse adhère. Olivier Reverdin ! En 1969-1972, le libéral genevois préside l’Assemblée parlementaire. Pierre Graber ! En 1974, sous le socialiste neuchâtelois/vaudois, la Suisse approuve la Convention européenne des droits de l’homme. S’ajoutent : le Comité des ministres, la Cour européenne des droits de l’homme, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux. Du costaud.

 

Cette présidence Liliane Maury Pasquier n’est pas tout repos. 47 Etats. 820 millions de personnes. Même pour la Suisse. Le GRECO multiplie les mises en garde contre l’absence de transparence sur la relation argent-politique. Finances des partis. Contacts partis-juges. La Cour européenne des droits de l’homme, elle, peut corriger la justice suisse. Plus largement, le Conseil de l’Europe affronte les manquements de certains membres. Le débat sur le maintien ou non de la Russie de Poutine y est particulièrement vif. Torride.