Quel match ? Verts historiques contre démocrates-chrétiens ? La lutte pour la conquête de l’un des 7 sièges du Conseil fédéral se complique. Certes, les premiers pourraient dépasser les seconds en voix comme 4e parti (10,5% contre 10,2%, SOTOMO/SSR). Mais c’est le Parlement qui élit les 7 Sages. Or, le groupe des Verts historiques est loin d’y égaler le groupe PDC : 13 sièges contre 43 sur 246. Le rattrapage reste donc important. Pour les autres groupes : l’UDC réunit 74 élus, le PSS 54, le PLR 45, le PBD 8, les Verts libéraux 8 aussi. Telles sont les forces.
C’est le Conseil des Etats des 46, en partie, qui creuse les écarts. Car l’élection y est souvent majoritaire (sauf pour Jura et Neuchâtel). Le groupe PDC y fait élire 14 personnes, les Verts historiques une seule (le Genevois Robert Cramer). Autres groupes : 12 PSS, 12 PLR, 6 UDC (dont l’indépendant Thomas Minder), 1 PBD (Werner Luginbühl). On est parfois loin du classement en nombres de voix. Le PDC, lui surtout, profite du vote majoritaire. PLR et PSS aussi. D’autres y perdent. Le Conseil national des 200, élu au vote proportionnel, subit moins de variations. Alors ? Parlement rempart ?
Bref, les Verts historiques de Regula Rytz et Balthasar Glättli, même s’ils détrônent en voix le PDC de Gerhard Pfister et Filippo Lombardi comme 4e parti, pourraient avoir du mal à conquérir l’un des 7 sièges du Conseil fédéral. Qu’il s’agisse de la PDC Viola Amherd, des PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, des UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin. Ou encore des PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset. Election du Parlement le 20 octobre. Election du Gouvernement le 11 décembre. Mais ce Parlement est capable de presque tout.