Radio-TV. Etats contre National. Zurich/Lausanne face à Berne/Genève. Le match.

Radio-télévision ! Le Conseil des Etats – en collision avec le Conseil national – accorde au service public SSR la liberté d’organiser ses sites comme il veut. Du coup, il rejette 5 initiatives de partis différents. UDC Albert Rösti. PSS Beat Jans. PDC Gerhard Pfister. Verts historiques Regula Rytz. PBD Martin Landolt. Initiative du canton de Genève aussi. Avant, le PDC Beat Vonlanthen retire la sienne. Ces initiatives veulent protéger Berne (radio) et Genève (télévision) contre des déplacements à Zurich et Lausanne. Berne-Zurich : la SSR, depuis, revoit ces déplacements à la baisse. Genève-Lausanne : le projet est en suspens. Enfin, Bâle, Lugano/Comano (italophone) et Coire (romanche) seraient moins touchés.

 

Tout décolle avec les votes de 2015 (révision de la Redevance) et 2018 (rejet de l’initiative « No Billag » contre cette Redevance). Au Conseil fédéral, la PDC Doris Leuthard – précédant la PSS Simonetta Sommaruga – règne. A la SSR, Gilles Marchands et Jean-Michel Cina gouvernent. On annonce 100 millions de francs d’économies. Berne et Genève résistent. Etats contre National. Le choc.

 

Alors ? La voie est-elle libre pour une SSR centralisée ? Vrai : le Conseil des Etats – sinon le Conseil national – confirme le droit de la SSR d’organiser ses sites. Il se situe dans le sillage de la loi de 1991/2006, de la fusion radio-télévision de 2010. Souvenez-vous. En 1931, les fondateurs – issus de 7 sociétés régionales – créent un SSR décentralisée. Mais, en 1960, c’est le Conseil fédéral qui attribue les sites (télévision à Zurich et Genève, radio à Bâle et Lausanne, Palais fédéral à Berne). Ce combat peut rebondir.