Suisse-Europe – cassure ? Pas sûr ? Côté suisse, la délégation compétente du Conseil fédéral ne lâche pas prise. PLR Ignazio Cassis (Affaires étrangères). UDC Guy Parmelin (Economie, Formation et Recherche). Et PLR Karin Keller-Sutter (Justice et Police). Trois groupes de travail cherchent des solutions aux points délicats de l’accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne. Protection des salaires. Aides d’Etat. Droits des citoyens de l’Union (ex : cas de chômage). Y sont associés les cantons (dont le PDC saint-gallois Benedikt Würth), les patrons, les syndicats. Bref, le travail continue (« Bund » et « Tages-Anzeiger », 14.9). Presque en silence.
Il y faudra du temps. Sans doute devra-t-on attendre les élections fédérales suisses (20 octobre), la nouvelle Commission européenne Ursula von der Leyen (1er novembre), voire le vote populaire sur l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes (mai 2020 ?). Pour les questions urgentes, un plan B n’est pas exclu (ex : recherche, approvisionnement dans le secteur de la santé). L’Europe elle-même est très occupée par de gros clients. Etats-Unis de Donald Trump. Chine de Xi Jinping. Ou encore Grande-Bretagne du « Brexit » de Boris Johnson. De très gros clients.
Attention ! Le règlement des conflits est aussi en cible. Le pouvoir réel de la Cour européenne de Justice – face à un Tribunal arbitral – inquiète certains. Incidemment, l’ancienne Conseillère fédérale PSS Micheline Calmy-Rey est favorable à une hausse de l’offre suisse pour l’aide aux pays fragiles de l’Union (Milliard de cohésion, « SonntagsBlick », 15.9). Rebondissements garantis ?