Libre-circulation? En miettes, la Suisse des 4 langues? L’ombre de 1992 et 2014.

Suisse-Europe ! Que feront peuple et cantons – peut-être en mai 2020 – de l’initiative UDC contre la libre-circulation des personnes ? Parlement et Gouvernement seront-ils désavoués ? Voyez ces 7 Conseillers fédéraux. Doit-on s’interroger sur la volonté des UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin de la combattre fermement ? Au besoin, leurs 5 collègues – PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset, PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, PDC Viola Amherd – sauront-ils compenser ? Match haletant.

 

Précédents célèbres ? En 1992, peuple et cantons refusent l’Espace économique européen. 6 cantons romands l’approuvent. Fribourg, Vaud, Valais, Neuchâtel, Genève et Jura. Plus les 2 Bâles. En 2014, peuple et cantons acceptent l’initiative UDC sur l’immigration de masse. La rejettent les mêmes 6 cantons romands. Plus Bâle-Ville, Zurich et Zoug. Certes, le vote de 1992 n’empêche pas d’importants accords bilatéraux (ex : libre-circulation des personnes, Schengen-Dublin, sécurité et asile). Mais celui de 2014 freine cette ouverture. Les blocages de l’accord-cadre sont un signe. La nouvelle initiative UDC pourrait en offrir un autre.

 

Suisse des 4 langues – cassure ? Les 6 cantons romands – en 1992 comme en 2014 – ne trouvent pas assez d’alliés pour renverser la tendance. Tessin italophone et Grisons trilingues sont dans le camp gagnant. Cela dit, l’Union européenne perd-elle de son pouvoir d’attraction chez ses amis en Suisse ? Trop néo-libérale ? Quelle protection des salaires ? A vérifier ?