UDC et PDC, même combat ? Seul contre tous, ça marche ? A Droite, chez l’UDC d’Albert Rösti et Christoph Blocher, c’est une constante. Voyez cet appel de six élus pour le secours aux migrants en détresse. On n’y voit aucun UDC, mais le PSS Carlo Sommaruga, le PLR Kurt Fluri, le PDC Guillaume Barazzonne, la Verte historique Liza Mazzone, le Vert libéral Beat Flach, la PBD Rosmarie Quadranti. Prenez la publicité UDC de la pomme rongée par des vers. Au Centre, chez le PDC de Gerhard Pfister, c’est une surprise. Sa campagne sur Internet cible des élus de partis concurrents. Or, le PDC, en politique fédérale, est plutôt un faiseur de coalitions. Qui se trompe ?
Sûr : la stratégie du « seul contre tous » peut payer. L’UDC de Blocher monte de 11% à 29,4% des voix entre 1987 et 2015. Passe du 4e au 1er rang. Conquiert – en deux temps – un 2e siège au Conseil fédéral. Le PDC, lui, recule de 19,6% à 11,6%, perd l’un de ses 2 sièges à l’Exécutif. Alors ? Le PDC Pfister aurait-il tort ?
Troublant ? Ces péripéties n’empêchent pas tous les partis – PDC, UDC et les autres – de convoiter des sièges au Conseil fédéral. Et de vouloir y coopérer. Au PSS, les adeptes d’une sortie sont en minorité. En 1984, une alerte crépite (après l’éviction de Lilian Uchtenhagen par Otto Stich en 1983). En 2019, les Verts historiques de Regula Rytz, peut-être en passe de dépasser le PDC de Pfister, s’interrogent. Les élections du Parlement (20 octobre) et du Gouvernement (11 décembre) en diront-elles plus ? Les 7 Sages sortants – UDC Maurer et Parmelin, PSS Sommaruga et Berset, PLR Cassis et Keller-Sutter, PDC Amherd – doivent-ils s’inquiéter ? Suspense ?