20 septembre – 20 octobre ! Les élections fédérales – dans un mois – rapprocheront-elles le Conseil national « droitier » des 200 et le Conseil des Etats « centriste » des 46 ? Se ressembleront-ils davantage ? Et comment s’y prendre ?
Voyez ce fossé. Le Conseil des Etats « centriste » des 46, élu au mode majoritaire (sauf Jura et Neuchâtel), compte 14 PDC, 12 PLR, 12 PSS, 6 UDC (y compris l’indépendant Minder), 1 Vert historique (Cramer), 1 PBD (Luginbühl). Chaque canton y a 2 sièges, chaque ex-demi-canton 1. Le Conseil national « droitier » des 200, élu au mode proportionnel (sauf les cantons à 1 siège), affiche – notamment – 68 UDC, 42 PSS, 33 PLR, 29 PDC, 12 Verts historiques, 8 Verts libéraux, 7 PBD (certains groupes associent des apparentés). Chaque canton est un cercle. Ce Conseil national se rapproche le plus de l’équilibre des voix. C’est-à-dire : UDC 29,4%, PSS 18,8%, PLR 16,4%, PDC 11,6%, Verts historiques 7,1%, Verts libéraux 4,6%, PBD 4,1% (en 2015). Vrai : PDC, PLR et PSS y gagnent, UDC et d’autres y perdent.
Injustice ? Des projets fédéraux peuvent-ils s’y noyer ? Le Jurassien PSS Jean-Claude Rennwald proposera de généraliser le mode proportionnel au Conseil des Etats. Aujourd’hui, l’UDC de Christoph Blocher – qui y perd – se mobilise peu pour changer le système. Quant au retour du Conseil national au mode majoritaire d’avant 1919, quasi-personne ne s’y risque. Rappel. Des démocraties historiques comme la Grande-Bretagne de Johnson ou les Etats-Unis de Trump pratiquent le mode majoritaire de longue date. Proportionnel ou majoritaire ? La Suisse, elle, garde les deux. Qui a dit bizarre ?