Conseil fédéral – recomposé ? Christoph Blocher – stratège UDC – a son idée. 1 Vert historique (+1) et 1 Vert libéral (+1) gouverneraient avec 1 PSS (-1), 1 PLR (-1), 1 PDC et 2 UDC (« SonntagsZeitung »). Christian Levrat – président PSS – relance une équipe à 9. Sans les Verts libéraux (« SonntagsBlick »). D’autres veulent attendre, placer le PSS Alain Berset aux Affaires étrangères et le PLR Ignazio Cassis à l’Intérieur. Rocade, donc (« NZZ am Sonntag »). S’ajoute le projet – chez les Verts et ailleurs – d’une éviction du PLR Cassis au profit d’un Vert ou d’une Verte. Election 11 décembre. Ambiance garantie.
La version Blocher est proche des scores en voix du 20 octobre. UDC en tête (25,6%). Puis, PSS (16,8%), PLR (15,1%), Verts historiques (13,2%), PDC (11,4%). Plus loin, Verts libéraux (7,8%). Un Sage, dans un Collège à 7, pèse 14,28%. Au Conseil national des 200, le tableau est voisin. 53 UDC. 39 PSS. 29 PLR. 28 Verts historiques. 25 PDC. 16 Verts libéraux. Au Conseil des Etats des 46, PDC (9 sièges) et PLR (7) décollent mieux que PSS (3), UDC (3) ou Verts (2). Plus un indépendant. 2e tours jusqu’au 24 novembre. Et on saura.
Délicat ! Peut-on à nouveau évincer un Sage qui se représente ? Le PLR Cassis, chef des Affaires étrangères et seul italophone, aurait-il pareillement démérité ? Qui d’autre ? PLR Karin Keller-Sutter ? PDC Viola Amherd ? PSS Simonetta Sommaruga ou Alain Berset ? UDC Ueli Maurer ou Guy Parmelin ? Le Parlement le fait rarement. En 1854, contre le PLR Ulrich Ochsenbein. En 1872, contre le PLR Jean-Jacques Challet-Venel. En 2003, contre la PDC Ruth Metzler. En 2007, contre l’UDC Christoph Blocher. Acte dur.