Keller-Sutter, Duvillard et la menace terroriste. Lausanne 1923. Davos 1936.

Suisse 2019 ! Menace terroriste durable ? Un vaste exercice met en scène les 11-13 novembre de multiples acteurs. Réseau national de Sécurité (RNS). 70 organisations en gros. Confédération, cantons, communes, armée, polices, etc. On y parle d’un Front de libération de l’Occident, d’attentats contre des personnalités politiques, de mise en danger de la Genève internationale, de morts, de blessés, etc. Des figures comme Karin Keller-Sutter (cheffe de Justice et Police) ou André Duvillard (délégué du Réseau) sont en piste. Attention, exercice !

 

Curieux ? La Suisse d’aujourd’hui, pays aux liens internationaux nombreux, est peu soumise aux violences terroristes. On n’y déplore guère d’attentats comparables à ceux commis dans d’autres démocraties. Et pourtant ! Une initiative anti-minarets est acceptée (en 2009). D’autres s’attaquent au voile intégral (Tessin, Saint-Gall, initiative fédérale). Le Conseil fédéral, lui, met en place des mesures pour la protection de minorités – juives, musulmanes et autres. L’entre-deux-guerres 1918-1939 est plus agité. Les attentats de 1923 à Lausanne (diplomate soviétique) ou de 1936 à Davos (dignitaire nazi) restent célèbres. Tous deux sont liés aux dictatures. Plus haut, on repère d’autres violences.

 

Bref, mieux vaut des actes préventifs. L’exercice des 11-13 novembre en fait partie. En 2019, la menace nazie – Hitler – s’éloigne (mais qui sait ?). Le péril soviétique – Staline – commence à se faire vieux (mais allez savoir !). D’autres surgissent. Islamiste ? Numérique ? Venu de n’importe où ? Sang-froid recommandé.